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Pomerol se dévoile à la capitale

Auteur

Lucie
de Azcarate

Date

13.02.2024

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L’appellation Pomerol a fait un pas de côté pendant Wine Paris, et donnait rendez-vous aux amateurs de vin parisiens pour une grande dégustation à l’hôtel Intercontinental Paris- Le Grand. Parmi plus de 500 visiteurs peu de professionnels donc, surtout un public curieux de l’appellation et de ses subtilités. 

Faire connaître l’appellation et se rapprocher des consommateurs, l’appellation Pomerol a rempli ce double objectif en faisant salle comble ce 12 février. Si les visiteurs ont pu découvrir les millésimes 2020 et 2021, les producteurs de leur côté ont pu rencontrer les amateurs parisiens. 

©Jean-Charles Gutner
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©JC Gutner
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Entretenir la notoriété de Pomerol
Sur la place de Bordeaux, les rôles sont bien définis : aux propriétés le soin de faire le vin, aux négociants celui de le vendre. Sans remettre en cause cette répartition, Luc Nebout du Château Tailhas, vice-président de l’appellation reconnaît qu’il est important d’entretenir la notoriété de Pomerol : « Aujourd’hui, les consommateurs recherchent d’abord le côté humain, nous souhaitons ainsi aller à leur contact et créer des occasions pour échanger. Désormais, de plus en plus de propriétés s’ouvrent à l’accueil du public, notamment par le biais de la vente à la propriété et de l’œnotourisme. » Parmi les visiteurs, de nombreux jeunes se pressent pour déguster : une aubaine « ce sont les consommateurs de demain », conclut Luc Nebout.
Chacune des propriétés faisait déguster le millésime 2021 ou 2020 et un millésime plus ancien de son choix. « L’avantage du merlot c’est qu’il peut se déguster jeune avec beaucoup de plaisir mais l’idéal serait d’attendre que les vins gagnent en complexité. Aujourd’hui les amateurs n’ont pas la possibilité de faire vieillir les vins. » remarque Jean-Marie Garde, du Clos René, président de l’appellation. Deux facettes de Pomerol que les visiteurs ont donc eu l’occasion d’apprécier avec des millésimes plus anciens « prêts à boire » et deux millésimes plus jeunes dont on peut d’ores et déjà apprécier le potentiel. 

Les millésimes 2020 et 2021 à l’honneur 
Entre le millésime 2020 et 2021, l’écrasante majorité des propriétés a opté pour 2020. Un choix stratégique pour le Château Fayat : « dans la mesure où cette dégustation s’adresse au grand public, nous avons choisi un millésime déjà disponible chez les distributeurs » nous précise Elena Aroztegui. À la raison s’ajoute aussi le cœur pour ce plébiscite : 2020 fut un millésime solaire, généreux, qui séduit, même sur la jeunesse. Il bénéficie en effet de conditions météorologiques plus favorables que 2021. Outre la qualité, les quantités produites pour ce dernier millésime sont réduites en raison notamment du mildiou. Mais les quelques propriétés qui ont présenté 2021 n’ont pas démérité. « Certes, concède Nathalie Despagnes du Château La Rose Figeac, 2021 était un millésime compliqué mais il ne faut pas le condamner sans déguster, son fruité plaît ». Même son de cloche pour le Château Gazin : « Il ne faut pas négliger ce millésime, nous précise Christophe de Baillencourt. D’habitude nous assemblons toujours avec un peu de cabernet sauvignon et de cabernet franc, pour ce millésime c’est un pur merlot. Les gens apprécient beaucoup sa douceur. »

Entre 2020 et 2021, sans doute les visiteurs se sont fait une idée et pour les autres amateurs, il faudra venir l’année prochaine pour ce rendez-vous désormais très couru.