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Provence : 2021 dans un nouvel écrin au château Sainte-Marguerite

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

24.10.2021

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Le Château Sainte-Marguerite de la famille Fayard a fini de rentrer ses raisins dans son nouveau chai monumental. Il vient également de racheter le Domaine de La Tuilerie à Hyères.

Inaugurées au printemps 2020, les impressionnantes installations du château Sainte-Marguerite, à La Londe-les-Maures sur le littoral varois, accueillent leur second millésime. Des vendanges 2021 qui se sont révélées « longues et hétérogènes, avec d’importants décalages de maturité, sans doute dus à l’épisode de gel d’avril, même si à la floraison, tout semblait sur les rails », déplore Olivier Fayard, à la tête de l’entreprise familiale. « Dans une même grappe, nous avions même des raisins mûrs et pas mûrs mais au final, c’est le déficit hydrique qui aurait pu être catastrophique si nous n’avions pas eu d’irrigation ».

« Nous ne garderons pas de vins de La Tuilerie »

Le vignoble de Côtes-de-Provence, à partir des quelques hectares achetés par Jean-Pierre et Brigitte Fayard en 1977, s’étend désormais sur 168 hectares – dont les 15 ha de l’Hermitage Saint-Martin mais sans compter la trentaine du Domaine de la Tuilerie à Hyères (83), acquis cet été et qui s’étend sur 120 hectares au total, travaillés en bio. Toutefois, précise Olivier Fayard, « les vignes étaient en très mauvais état et nous ne les avons donc pas vendangées cette année. Nous allons déjà arracher 14 ha et une dizaine l’an prochain pour replanter grenache, cinsault et rolle, la base de nos assemblages, puisque nous ne garderons pas de vins de La Tuilerie et les raisins rejoindront les chais de La Londe-les-Maures pour rentrer dans l’élaboration du Sainte-Marguerite ».

Les Fayard produisent huit millions de bouteilles, 70% de rosés, 15% de blancs et 15% de rouges, le tout uniquement en approvisionnement maison et certifié bio depuis 2009 (et même vegan depuis 2015). Ils avaient tenté une cuvée négoce sur un millésime avec L’Esprit de Saint-Martin mais y ont finalement renoncé pour maîtriser complètement l’amont. « On presse là où l’on ramasse et on ramène les raisins en fermentation sur nos trois sites » précise Olivier Fayard qui rentre 450 barriques neuves chaque année. « Nous sommes toujours en rupture de rouges et blancs au début de l’été, mais nous ne tenons pas à prendre les grenaches et les rolles sur les rosés dont nous développons toujours la production. Nous avons acquis une véritable image de beaux rosés qualitatifs et il faut défendre cette position ».

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Photo: F. Hermine

Un chai ultra moderne pour un œnotourisme de luxe

L’aîné des Fayard, qui a repris les rênes du cru classé de Provence avec son frère Enzo, n’est pas peu fier de ce nouveau chai de 5500 m2 entièrement informatisé, construit en acier corten, bois et verre aux lignes contemporaines, signé par Pascal Flayols, un architecte de Pierrefeu. Il est désormais entouré d’une belle oliveraie qui s’étend déjà sur 2 ha. Ce passionné de déco et de design revendique également une organisation millimétrée « à la LVMH » et un accueil très professionnalisé des visiteurs. « Un œnotourisme de luxe personnalisé, basé sur l’expérience client dans un cadre magnifique, afin qu’il n’est surtout pas l’impression d’être dans un magasin de ventes ».