Accueil [Bordeaux Tasting J-4] La Champagne sous l’objectif

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

05.12.2017

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Lors de Bordeaux Tasting, le photographe Michael Boudot expose à l’Espace Saint-Rémi sa collection « Good morning Champagne ». A contempler et à acquérir tout le week-end.

Vous l’avez sûrement déjà croisé lors d’un des événements « Terre de Vins » de ces cinq dernières années. Peut-être même vous a t-il « shooté(e) » en pleine dégustation. A la tête de sa propre agence de communication « MKB Prod » entre Reims et Bordeaux, le photographe Michael Boudot expose une quinzaine de ses photographies du terroir champenois lors de « Bordeaux Tasting ». Rencontre.

Michael Boudot, qui es-tu ?
J’ai 32 ans, je suis Rémois d’origine. Je fais de la photo depuis l’âge de 18 ans. J’ai monté en 2005, à 19 ans, mon agence de communication à Reims, baptisée « MKB Prod » et spécialisée dans la communication visuelle et virtuelle dans le secteur du vin, qui emploie actuellement six personnes.

Comment en es-tu arrivé à la photographie, et plus spécialement à la photographie dans le domaine du vin ?
Je suis un photographe complètement autodidacte. A la base, j’ai fait une école de commerce. Je suis tombé amoureux de la photo quand je suis parti aux USA, pendant mes études. J’étais à New-York, et là, j’ai vu des perspectives, des choses extraordinaires. Je me suis dit : « comment pouvoir les raconter à tous ces passionnés et à mes proches ? » Une façon originale c’est de pouvoir l’illustrer avec des photos, selon ma personnalité et mon envie. De retour en France, j’ai continué la photo en marge de mon travail. J’ai toujours gardé cet œil naïf et singulier, que j’ai aiguisé en photographiant plein de choses sans forcément avoir de commandes. Quant à la photographie dans le vin, je suis un passionné de vin. Avec mon agence, j’ai commencé à créer du contenu et à gérer la stratégie de communication pour des marques de vin et de champagne. C’est ce qui m’a amené à faire de la photo autour du vignoble, et notamment pour « Terre de Vins ». Et plus ça va, plus la photo devient mon activité principale.

Peux-tu nous parler de tes collections de photos ?
Aujourd’hui, j’ai huit collections de photos, elles sont visibles sur mon site internet michaelboudot.com, dont « Good morning Champagne », que je mets en avant sur « Bordeaux Tasting ». De façon générale, je travaille beaucoup sur les artisans de l’excellence. J’adore observer des artisans qui ont un vrai savoir-faire. Je me dis que dans cent ans, ce savoir-faire aura disparu, on aura oublié cette approche, ces gestes techniques et cette maîtrise de certains outils. J’essaie de prendre des photos de façon artistique pour qu’elles puissent être pérennes. Je peux travailler avec les viticulteurs comme avec un ostréiculteur du Bassin d’Arcachon, un tonnelier, ou aller photographier dans les marais salants de Guérande,

Outre ce sujet des artisans d’excellence qui t’inspire, quelles sont tes autres sources d’inspiration quand tu photographies ?
Pour moi la chose la plus importante en photo, c’est la lumière. C’est essentiel, ça fait déjà un tiers du travail. Le soleil est la chose la plus belle qui soit dans la photo. J’aime mettre en valeur un paysage à certains moments de la journée, avec une petite brume le matin, ou tard le soir sur un coucher de soleil. Cette vue, sublime à un instant T, est très éphémère. J’essaie de capter ces moments précis.

Parle-nous des œuvres que tu exposeras à « Bordeaux Tasting »…
J’expose une quinzaine de photos de ma collection « Good morning Champagne » à l’espace Saint-Rémi, dans l’univers auquel elle est associée : le champagne. Je travaille beaucoup sur du papier métallique assemblé sur du verre acrylique, et sur les contrastes pour le côté dynamique. Cette collection mélange des grands paysages de Champagne et des gestes de vignerons, avec des gros plans sur les mains. Je veux raconter mon amour pour le terroir et montrer cet endroit magnifique primé par l’UNESCO. J’aurai un corner où je vendrai mes photos (en tirages limités à trente exemplaires), allant de petits formats (30x40cm, à partir de 150 €) à la plus grande photo mesurant 2×1,50 m (2500 €).

As-tu d’autres projets sur le feu ?
Je ne suis pas chauvin et fermé sur ma région de naissance de Champagne, donc j’ai décidé de visiter et photographier un nouveau terroir mondial, tous les trois ou quatre mois. Il y a la matière ! Depuis trois ans, j’ai déjà fait plusieurs grosses expositions dans le monde, car je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’amoureux du vin à l’étranger. Cette année, j’ai exposé à Genève, à Tokyo, en Finlande… Mon autre projet de 2017, c’est la création d’un lieu magnifique, prénommé « Marengo », au 19 rue Marengo à Bordeaux, dans le quartier Saint-Michel. Inauguré le 29 novembre, il peut être privatisé pour des soirées et événements (jusqu’à 200 personnes), notamment autour du vin, il accueillera des expositions artistiques autour du vin, et comprend une partie coworking. J’y héberge également mon studio photo et exposerai de façon permanente mes photos.

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