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Bourgogne Signatures : une marque, des vignerons

Auteur

La
rédaction

Date

27.06.2013

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Présentée pendant Vinexpo par le groupe Halley Wines & Spirits, la gamme Bourgogne Signatures a pour vocation de rassembler sous une étiquette commune de grands talents bourguignons : Philippe Charlopin, Nicolas Rossignol et la famille de Montille inaugurent la collection.

Créé en 2008, le groupe Halley Wines & Spirits – du nom de son actionnaire Olivier Halley – a développé en cinq ans un large éventail d’activités : distribution de vin à l’international, production de vin et spiritueux (cognac Léopold Gourmel, armagnac Larressingle, Château Mas Neuf dans la vallée du Rhône, Domaine de l’Herré en Côtes de Gascogne…) et, surtout, la construction de marques se positionnant sur des créneaux extrêmement ciblés.

C’est le cas à Bordeaux avec la marque Hébrard, créée en partenariat avec Dominique Hébrard, ancien administrateur adjoint de Cheval Blanc et ex-actionnaire de Bellefont-Belcier. Une gamme de sept vins « de marque » (Bordeaux Blanc, Bordeaux, Médoc, Côtes de Bordeaux Premium, Château Le Barrail – Médoc, Château Harmonie – Saint-Emilion et Château Bechereau – Lalande de Pomerol) à l’esthétique très soignée. C’est aussi le cas avec la collection « Joséphine », une sélection de vins à l’identité graphique commune, réalisée avec quatre grands châteaux bordelais (Beauregard, Boyd-Cantenac, Dassault, Latour-Martillac).

Le « meilleur de la Bourgogne »

C’est enfin le cas, depuis tout récemment, avec Bourgogne Signatures, une nouvelle gamme pilotée par Philippe Jury, sommelier ayant fait ses classes auprès de grandes toques comme Paul Bocuse ou Bernard Loiseau. Une collection de « vins d’appellation » signée en partenariat avec une poignée de vignerons bourguignons triés sur le volet, et destinée à offrir aux amateurs, sous une étiquette commune, une « porte d’entrée » de haute qualité vers la subtilité et la complexité des vins et terroirs de Bourgogne.

« Il s’agit de livrer, avec Bourgogne Signatures, une sélection personnalisée sur futs, exprimant le « meilleur » des vignerons partenaires tout en la simplifiant à une appellation, un viticulteur. C’est à la fois une gamme exigeante, et qui a l’avantage de la clarification ». Il s’agit à chaque fois de « micro-niches » : 300, 600 bouteilles, voire même 78 dans le cas du Clos Vougeot Grand Cru de Philippe Charlopin. Le virtuose de la Côte de Nuits signe aussi, sous l’étiquette Bourgogne Signatures, un Chambertin Grand Cru, un Chambolle Musigny, un Charmes Chambertin Grand Cru, un Corton Charlemagne Grand Cru, un Echezeaux Grand Cru, un Gevrey Chambertin Premier Cru, un Grevrey Chambertin, un Marsannay, un Meursault, un Nuit Saint Georges, un Pommard, un Puligny Montrachet et un Vosne Romanée.

Bourgogne Signatures abrite également des vins du domaine de Montille, où Alix et Etienne poursuivent l’œuvre de leur père Hubert : un Saint-Aubin Premier Cru, un Meursault Premier Cru, un Chassagne Premier Cru et un Chevalier Montrachet Premier Cru. La collection inclut également trois références des Hospices de Beaune (Beaune Premier Cru Nicolas Rolin, Volnay Santenots Premier Cru cuvée Gauvain, et Pouilly Fuissé cuvée Françoise Poisard).

Les vins « vibrants » de Nicolas Rossignol

Dernier arrivé sous la bannière Bourgogne Signatures : Nicolas Rossignol, vigneron-star de la Côte de Beaune. Lorsqu’on lui demande ce qui l’a attiré dans ce projet, il répond : « je produis une trentaine de vins différents, qui sont tous l’expression d’un climat très précis. Il va de soi que l’on ne peut pas aimer tous mes vins, et que cela prend du temps de tous les connaître. Cela me titillait depuis un certain temps de m’essayer à cette idée d’assemblage, de faire un vin qui soit issu de différents climats, à la lecture simplifiée, mais qui soit une introduction à mon style et aux vins de Bourgogne en général. Le fait que Philippe Charlopin et Alix de Montille fassent déjà partie de l’aventure, cela prenait du sens ».

Nicolas Rossignol a donc commencé « en douceur » sur le millésime 2011, avec un Beaune Premier Cru, un Volnay Premier Cru et un Pommard Premier Cru, à raison de 600 bouteilles par référence – « mais on a le potentiel pour aller plus loin ! » Pour ce vigneron exigeant, toute la subtilité de l’exercice est de signer – sur le Beaune Premier Cru, que nous avons dégusté – un vin « sur la gourmandise, la typicité, apte à la garde mais prêt à boire. Le millésime 2011 est parfait pour cela, c’est un bon équilibre entre 2010 et 2008, maturité et finesse. Il y a de la persistance, de la fraîcheur, de l’énergie… Il faut que ça vibre ! »

Utilisant en partie des vendanges entières
, Nicolas Rossignol revendique une « approche intuitive » et se veut de moins en moins interventionniste à la vinification : « tout le gros du travail se fait à la vigne, il faut que le raisin soit en parfait état. Levures naturelles, juste un sulfitage à la mise, une légère chaptalisation sur le 2011. Toute la vinification se fait en cuve inox, avec un élevage adapté au millésime, mais jamais plus d’un tiers de bois neuf. Il faut savoir se mettre en retrait : c’est ça aussi, la signature du vigneron. Et en Bourgogne où l’on glorifie les terroirs, cette signature est essentielle. Il y a beaucoup de grands terroirs qui sont mal traités ! »

A la suite de Nicolas Rossignol, d’autres vignerons bourguignons devraient prochainement rejoindre Bourgogne Signatures. En attendant, les vins – dont les prix vont de 35 à 150 € – sont disponibles via 1000 vins, l’espace de vente de HWS situé au Marché de Rungis.

M.D.