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Domaines Devillard : la tradition bourguignonne en mouvement

Auteur

Jean-Michel
Brouard

Date

19.10.2015

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Illustre famille de la côte chalonnaise, les Devillard continuent de développer leurs domaines familiaux avec un dénominateur commun, la très belle facture de leurs vins, de la Côte de Nuits à la Côte mâconnaise.

Chez les Devillard, la pérennité n’est pas un vain mot. Aurore et Amaury, frère et sœur complices, gèrent de main de maître un patrimoine de vignes constitué à travers les siècles. Ce n’est pas sans émotion qu’Amaury aime à rappeler que sa famille est liée au vin de Mercurey depuis le XIIème siècle. Mais la saga familiale prend véritablement son essor à partir de 1934 lorsque leur grand-père décide de produire sa première bouteille de Château de Chamirey. Pourtant, contrairement aux usages alors en vigueur dans l’immense majorité du vignoble, les vins ne sont pas vendus en vrac mais embouteillés directement au domaine. Une décision particulièrement osée et novatrice à l’époque, reflétant l’esprit de cette famille. Pas question de se reposer sur de beaux acquis mais plutôt tenter de nouvelles expériences, encore et toujours. Au fil des ans, le Devillard vont ainsi acquérir d’autres propriétés, à commencer en 1996 par le domaine des Perdrix. Et avec lui, un très impressionnant ensemble de parcelles, situées sur certains des meilleurs terroirs de Vosne-Romanée et Nuits-saint-Georges, comme le premier cru « aux Perdrix », 3, 45 hectares tout en convexité accrochant les rayons du soleil. Plus récemment, ce sont le Clos du cellier aux moines à Givry ou le domaine de la Garenne dans le Mâconnais qui sont venus rejoindre l’escarcelle familiale.

La passion de se réinventer

La palette de vins produite par les Devillard est large, avec 29 références au total, mais elle cache une grande diversité et de l’originalité. Le Mâcon-Azé du domaine de la Garenne provient ainsi d’une parcelle de 4, 5 hectares exposée sud-est, aux vignes trentenaires situées au-dessus d’une grotte préhistorique. Une appellation méconnue mais offrant un grand plaisir à la dégustation, comme sur le 2014 qui présente des arômes de fruits blancs et d’agrumes et un équilibre certain entre ampleur en bouche et tension. Un vin simple mais terriblement efficace. Plus au nord, le domaine de la Ferté à Givry est désormais moins confidentiel, passé depuis peu de 2, 34 hectares à 4 hectares. Ses Givry village et premiers crus sont produits dans le même souci de qualité et de respect des terroirs que dans les autres domaines familiaux. Et parfois, les Devillard créent la surprise avec des cuvées produites uniquement les grandes années. Le château de Chamirey produit par exemple la cuvée « les cinq », assemblage de cinq premiers crus du village. Une véritable « expérience » qui vise à apporter un plaisir nouveau sur l’appellation. De même le Nuits-saint-Georges « cuvée des 8 ouvrées », micro parcelle au sud du premier cru « aux perdrix » plantée de vieilles vignes de 1922, donne des vins très complexes et charmeurs à l’image du 2012 qui fera date… Au-delà des vins, les Devillard explorent aussi l’univers de l’œnotourisme avec la première table d’hôtes d’un domaine en Côte chalonnaise et, peut-être à l’avenir, des chambres d’hôtes. Encore un nouveau projet pour cette famille qui participe grandement au dynamisme de la Bourgogne.

www.domaines-devillard.com