Accueil Gel en Savoie et dans le Jura : quel bilan ?

Gel en Savoie et dans le Jura : quel bilan ?

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

29.04.2019

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En avril, le gel a touché quelques parcelles en Jura et en Savoie. Les vignerons aidés par des bénévoles recrutés sur les réseaux sociaux ont utilisé le brûlage de paille comme en Bourgogne pour protéger le vignoble.

Le gel a touché quelques parcelles en avril dans le Jura sur deux épisodes, notamment les 13 et 14 « mais rien de dramatique comparé à 2017 [jusqu’a 80% détruits dans certains secteurs et le gel reconnu comme catastrophe naturelle pour le vignoble jurassien], même si avec des températures descendues jusqu’à -5°C sur certains coteaux, il y avait de quoi provoquer des dégâts, reconnaît Daniel Cousin, directeur de la Société de Viticulture du Jura (SVJ). Nous avons fait le tour de 81 parcelles, 65% sont touchées entre 1 et 20%, 14% entre 20 et 70% mais ça reste modéré. L’impact est encore difficile à évaluer au vu des parcelles très hétérogènes dans le développement de la vigne et il faudra attendre la reprise de la pousse pour avoir une idée des dégâts ». Les jeunes plants sont les plus atteints. Ce sont les secteurs de Pupillin et Le Vernois et le sud Revermont qui ont été les plus touchés. Comme en Bourgogne, les vignerons se sont organisés pour des brûlages de paille humide, une centaine dans le vignoble, afin de générer un brouillard pour éviter que le soleil levant ne brûle les bourgeons gelés, surtout ceux au stade coton. « A Pupillin, les vignerons sont très structurés pour affronter le gel et au Vernois, ils ont lancé un appel sur les réseaux sociaux afin de récupérer des renforts pour la surveillance autour des feux et une trentaine d’habitants sont venus aider ».

En Savoie, quelques dégâts ont été enregistrés en avril, en particulier sur Cruet et Saint-Pierre d’Albigny et sur la ombe de Savoie. « Nous avons également brûlé quelques bottes de paille sur Chignin, le sud de Chambéry, Les Marches en appellations Abymes et Apremont, notamment en bas de coteaux, précise Michel Quenard, président du Comite Interprofessionnel des Vins de Savoie (CIVS). Heureusement les vignes n’étaient pas si avancées qu’en 2017 ».