Hissez haut la coopération champenoise !

Le modèle viticole coopératif est prépondérant en Champagne (70% des producteurs, 45% des surfaces). Au travers d’une nouvelle campagne, il réaffirme sa modernité et ses valeurs.

Quel point commun il y a-t-il entre les champagnes Nicolas Feuillatte, Jacquart, Pannier, Collet, Devaux, Castelnau, Palmer & Co, etc. ? Tous sont issus de coopérateurs, donc de vignerons associés au sein des 132 coopératives de la Fédération des Coopératives Vinicoles de Champagne (FCVC).

Vignoble très morcelé (exploitation moyenne de moins d’un hectare), processus d’élaboration nécessitant des installations complexes et onéreuses, besoin d’une diversité d’approvisionnement pour la qualité de l’assemblage : l’élaboration de champagne n’est possible, pour de nombreux vignerons, qu’au travers de structures coopératives. Le développement spectaculaire de l’appellation au cours des 50 dernières années est d’ailleurs corollaire à celui des coopératives vinicoles. Elles représentent aujourd’hui 70 % des déclarants de récolte et 45 % de la surface AOC de Champagne.

« La coopération vinicole joue un rôle fondamental dans l’organisation de la viticulture champenoise, explique Eric Potié, président de la FCVC et dirigeant de la coopérative de Mancy et Monthelon. Aujourd’hui, sur 20 000 déclarants de récolte en Champagne, 14 000 sont coopérateurs, soit environ 70 % d’entre eux. La coopération fait partie intégrante de l’histoire de l’AOC et, ce faisant, on finirait presque par oublier qu’adhérer à une coopérative ou y rester n’est ni un hasard, encore moins une simple habitude. C’est un choix personnel, pesé, mûri, qui repose sur des bénéfices palpables et sur le fait que ce modèle répond à la volonté de plus en plus de vignerons de rester maîtres de leur carrière, leur rythme et leur organisation. »

Campagne de communication

C’est pourquoi (alors que les champagnes de coopérateurs sont parfois injustement discriminés et que les vignerons sont fortement courtisés par les marques de négoce au travers de contrats privés), la FCVC a voulu réaffirmer le modèle coopératif champenois et ses atouts au travers d’une grande campagne de communication.

Imaginée avec l’agence de communication rémoise Hachetag, elle s’articule autour du slogan « Mon choix, mon métier, mon avenir » et décline les raisons d’être coopérateur en Champagne aujourd’hui. « Bien qu’il existe depuis très longtemps, le modèle coopératif est d’une extraordinaire modernité lorsqu’on le met en parallèle avec les aspirations actuelles de la société, plaide Xavier Muller, responsable du groupe de travail Communication de la FCVC et président de la coopérative de Mailly grand cru. Liberté d’entreprendre, organisation du temps de travail, équilibre vie professionnelle et personnelle, partage des connaissances, investissement, viticulture durable : le modèle coopératif est porteur de toutes ces valeurs, et plus encore, pour participer à une aventure collective, mais aussi pour s’épanouir et se développer à titre personnel.»

Des valeurs qui ne manqueront pas de résonner fort auprès des vignerons-coopérateurs de Champagne, et au-delà, auprès de leurs clients.

www.fcvc.fr