Accueil La Chine se réchauffe à l’armagnac

La Chine se réchauffe à l’armagnac

Auteur

La
rédaction

Date

05.10.2012

Partager

Les ventes d’armagnac en Chine ont fait un bond spectaculaire, faisant de ce pays le premier importateur de cette eau-de-vie produite dans le sud-ouest de la France, vient d’annoncer le Bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA).

Les exportations vers la Chine sont passées de 125 hectolitres d’alcool pur (hlAP) en 2010 à 935 hlAP en 2011 et le phénomène continue de s’amplifier en 2012, selon les données fournies par le BNIA.

En outre, Hong Kong a également nettement accru ses importations d’armagnac entre 2010 et 2011 : de 292 à 505 hlAP.

La Chine est donc devenue en 2011 le premier importateur devant la Grande-Bretagne (600 hlAP), alors qu’elle se trouvait au 10ème rang en 2010. L’augmentation des importations en Chine, a expliqué le président du BNIA, Pierre Tabarin, s’explique par une réduction de la consommation d’alcool de riz dans ce pays pour garder cette denrée pour l’alimentation, « l’émergence d’une classe moyenne plus nombreuse » et l’image favorable de la gastronomie française. Par ailleurs, a-t-il précisé, on comptait il y a deux ans 2 ou 3 exportateurs d’armagnac vers la Chine, contre 11 à 12 aujourd’hui.

En 2012, a remarqué M. Tabarin, l’évolution des ventes est encore « très forte » en volume, et elle l’est encore plus en chiffre d’affaire car les Chinois sont friands de vieux armagnacs, de bouteilles millésimées.

Sur les autres marchés, selon le président du BNIA, on note une remontée de la Russie, qui avait baissé en 2011 (539 hlAP) pour se placer derrière la Grande-Bretagne. Moscou devrait retrouver en 2012 sa 2ème place. Les Etats-Unis « évoluent bien » et l’Europe est « plus difficile en raison de la conjoncture », a-t-il reconnu. Enfin, selon lui, si « depuis longtemps l’activité de l’armagnac était de 50% en France et 50% à l’export », les ventes à l’étranger atteignent désormais 57%.

Photo N. Tucat