[PRIMEURS] Château Grand-Maison : « Notre situation géographique nous a sauvés »

Les conditions climatiques ont mis les viticulteurs à rude épreuve en 2013. Le terroir avantage plus certaines propriétés. Le château Grand-Maison, présent hier à la dégustation primeurs des Côtes de Bourg, en est l’exemple.

« J’étais pessimiste pour le millésime. En juin dernier, à Vinexpo, il tombait des trombes d’eau. Mais finalement, notre situation géographique nous sauve. » C’est ce que confie François Tailliez, co-propriétaire du Château Grand-Maison croisé hier à la dégustation des Primeurs des Côtes de Bourg au Grand Théâtre de Bordeaux. La propriété, située à 80 mètres d’altitude, domine la Dordogne. Elle bénéficie d’un micro-climat. « A cette hauteur, nous avons moins de pluie, les nuages s’éclatent vers Blaye. Avec des courants d’air chaud et beaucoup de vent, nous sommes moins sujets aux maladies » confie Jean Mallet, autre co-propriétaire du château. Un environnement qui a permis la propriété de sauver la moitié de sa récolte.

Aujourd’hui le château vit sur ses acquis. Son stock devrait lui permettre d’absorber la production moindre de ce millésime. « Actuellement, nous commercialisons à partir du 2009, nous avons un peu de marge. Mais il ne faudrait pas deux millésimes de suite si compliqués, sinon nous aurons des problèmes de stocks et des ennuis financiers » précise François Tailliez.
Selon Jean Mallet, « le millésime 2013 n’est pas un vin de garde. C’est un « millésime ‘’ plaisir ‘’, à boire en attendant de pouvoir consommer des années comme 2009 ou 2010. »

Laura Bernaulte