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Traitements : la Bourgogne veut répondre aux attentes sociétales

Photo : Traitement en Côte de Nuits. Laurent Gotti.

Auteur

Laurent
Gotti

Date

28.07.2017

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L’utilisation des produits phytosanitaires en viticulture suscitant de plus en plus d’inquiétudes chez les riverains des communes viticoles, la filière des vins de Bourgogne met en place des mesures pour y faire face.

Les images de cartes postales cachent parfois une difficile cohabitation. Une cartouche de fusil de chasse et des menaces de mort. C’est ce qu’avait découvert Jérôme Chevalier, président de l’Union des Producteurs de Vins Mâcon (UPVM) dans une enveloppe à son domicile le 18 mai 2016.

L’auteur(e), anonyme, a demandé l’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires, « s’il n’y a pas de réaction, alors il y aura des victimes chez les viticulteurs », précisait le courrier.
Chacun dans la profession a également en tête l’épisode de l’école de Villeneuve. En 2014, 23 élèves de cette établissement élémentaire près de Blaye en Gironde avaient ressentis différents symptômes suite à un traitement réalisé dans les vignes mitoyennes.

Pour prévenir ce type de mésaventure, la Bourgogne s’est dotée d’un plan d’action visant à généraliser le bon usage des produits de traitements. Une Charte Régionale baptisée « Engager nos terroirs dans nos territoires» a été signée lors de l’assemblée générale du l’Interprofession bourguignonne (BIVB) le 4 juillet dernier.

Les sites sensibles (écoles, maisons de retraites, sites de pratiques sportives, etc.) sont plus particulièrement au cœur de la problématique. L’objectif de la charte est avant tout d’instaurer ou d’intensifier le dialogue avec la société civile. Un échange régulier et constructif avec pour préalable la considération que tout site habité est une zone sensible.

La charte « veut assurer la maitrise des risques santé et environnementaux liés aux pratiques de protection du vignoble contre les maladies et les ravageurs. Elle constitue la première action du Plan Régional, construit avec des objectifs clairs, qui sera testé sur le terrain pendant un an, afin d’évaluer sa faisabilité et d’ajuster les actions à mener si nécessaires. », précise le BIVB.

D’ici 2022 la filière des Vins de Bourgogne aura mis en place un plan de changement et d’adaptation du matériel. Elle prévoit aussi des projets de Recherche et Développement, et des projets collectifs, visant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Une première enveloppe de 100 000 euros a été débloqué par le BIVB.