Lundi 5 Mai 2025
Photo d'archive ©DR
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05.05.2025
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Samedi après-midi, un épisode de grêle violent mais très localisé a provoqué des dégâts dans la vallée de la Marne, près d'Epernay sur les communes de Saint-Martin d’Ablois, Vinay et Pierry.
Même au sein des villages touchés, l’impact de cet épisode de grêle a été très contrasté. Au champagne Esterlin, Frank Lesterlin, le directeur général, témoigne : « Isabelle, notre responsable vignoble, m’a donné l’exemple d’un village comme Monthelon, où elle a une petite parcelle qui a été ravagée, et une autre 100 mètres plus loin qui a à peine été touchée. » Même son de cloche au champagne Mandois, où Maximilien de Billy, le chef de caves, raconte : « la grêle est passée sur un couloir très étroit. À Pierry, à un kilomètre de distance, vous pouvez avoir une parcelle touchée et une autre épargnée. En fait, la grêle est arrivée par le bois de Boursault, elle a descendu vers Saint-Martin d’Ablois, pour venir ensuite au-dessus de Pierry et prendre enfin le chemin de Chouilly ». À Saint-Martin d’Ablois, le village le plus touché, les grêlons atteignaient quatre ou cinq centimètres.
Pour l'heure, l'estimation des pertes est difficile. Pour Frank Lesterlin, un élément a peut-être atténué les dégâts, "les grêlons ne sont pas tombés de manière verticale, mais de manière légèrement inclinée." Quant à Maximilien de Billy, lorsqu’il examine les parcelles abimées, il veut croire que les choses ne sont pas forcément irratrappables. « Nous sommes à un stade où la vigne commence à pousser. On en est à sept feuilles. Les grapillons ne sont pas touchés, les inflorescences non plus. En fait, c’est comme s’il y avait eu un très gros rognage. Il n’est pas impossible que la vigne reparte et que cela produise quand même du fruit. »
En revanche, côté matériel, certains dégâts sont irrémédiables. Frank Lesterlin dresse un premier inventaire : « Nous avons des véhicules utilitaires bosselés et la toiture de l’un de nos quais de pressoirs à Vinay a été endommagée. »
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