Accueil Bordeaux Tasting | Pinot Blanc champenois, espèce en voie de disparition

Bordeaux Tasting | Pinot Blanc champenois, espèce en voie de disparition

Auteur

La
rédaction

Date

14.12.2014

Partager

Les amateurs de champagne venus à Bordeaux Tasting ces 13 et 14 décembre auront pu découvrir la maison Lionel Carreau, qui a la particularité de remettre à l’honneur le Pinot Blanc, un cépage en voie de disparition.

« J’ai toujours vu mon père courir partout… Lorsque j’ai fini mes études en commerce et après quelques séjours à l’étranger à Montréal et en Angleterre, je suis revenue pour l’aider sur la propriété pour aider sur la partie administrative alors que lui, reste à la vigne et en cave » explique Oriane Carreau, fille du vigneron champenois Lionel Carreau, tout en servant les champagnes aux amateurs venus à Bordeaux Tasting.

Ambassadeur de la Côte des Bars

Située sur Celle-sur-Ource, dans la Côte des Bars (la partie de la Champagne la plus au sud), Lionel Carreau a créé sa marque de champagne il y a 15 ans. Et s’inscrit dans les nombreux « récoltants-manipulateurs » de cette partie de la Champagne. « La particularité de la Côte des Bars, c’est qu’il n’y a aucune maison. Quelques coopératives comme notre voisin de stand Charles Collin (également présent sur Bordeaux Tasting), mais c’est tout… » explique la jeune femme. « Nous accueillons volontiers au domaine, et organisons des visites sur rendez-vous. Nous avons beaucoup de clients particuliers, c’est comme ça que la marque s’est construite. Même si c’est important de développer aussi l’export, il faut rester aussi sur le marché français. Les gens, comme le montre Bordeaux Tasting, ne sont pas limités dans leurs idées et dans leur envie de découvrir de nouveaux champagnes. Ils viennent pour déguster les Grandes Maisons, mais veulent aussi avec de bons rapports qualité-prix ».

Le Pinot blanc, un cépage en voie de disparition

Dans les cuvées choisies pour Bordeaux Tasting, coup de projecteur sur « Préembulles » 2008. Dans l’assemblage, 20 % de pinot blanc, qu’il n’est plus possible de planter en Champagne. « C’est une décision de l’interprofession puisque ce cépage a été beaucoup arraché dans les années 1950.. Peu productif, sensible aux maladies… C’est peut-être un peu dommage car on perd en typicité, mais il est aussi possible de faire des bons champagnes avec les trois cépages habituels (chardonnay, pinot, noir, pinot meunier) » pense Oriane Carreau. Préembulles (23 €), c’est une bulle fine, une attaque franche et une bouche rafraîchissante : un nez miellé, des arômes de citron vert, une finale saline… « le pinot blanc donne cette acidulé, une belle acidité, que nous continuerons à mettre dans cette cuvée tant que les vignes existeront », sourit-elle.

LG