Accueil Bordeaux : une grande école de sommellerie en 2013

Bordeaux : une grande école de sommellerie en 2013

Auteur

La
rédaction

Date

13.04.2012

Partager

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux lance une école de sommellerie haut de gamme, unique au monde, qui verra le jour début 2013.

C’est une brique de plus venant consolider Bordeaux capitale mondiale du vin. Elle concerne la formation et son nom est tout anglais : Worldsom ! À l’image de ce qu’est la planète viticole : un monde sans frontières.

« Il n’existe pas d’école haut de gamme formant aux différentes facettes du métier de sommelier. Or, la demande est là, notamment en Asie où la consommation de vin explose. Après dix-huit mois de réflexion, Bordeaux prend le risque de créer cette structure, qui ouvrira début 2013. Nous avons quatre ans pour réussir », explique Jacques Faurens, président de la commission formation à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Bordeaux.

100 étudiants espérés

La CCI est en effet maître d’œuvre. Actionnaire majoritaire de Vinexpo, elle a une expérience dans la formation viticole, avec notamment le Wine MBA ou l’IPC Vin. « Nous proposons quatre formations, de junior sommelier (quatre semaines de cours théoriques) à magistère sommelier (14 semaines dont quatre en stage), en passant par sommelier (huit semaines de formation) et chef sommelier. Il faudrait 25 à 30 étudiants pour chacune d’elles », détaille le Breton Pierre Paillardon.

Installé en Gironde depuis 1986 et après des expériences dans la restauration (Cordeillan Bages) et le négoce (Compagnie médocaine des grands crus, Ginestet…), il devient directeur de cette école dont on ne sait pas encore où auront lieu les cours.

Par contre, ils seront en anglais et prodigués par des experts, notamment les meilleurs sommeliers du monde ; un concours couru, ayant lieu tous les trois ans, avec une édition 2013 au Japon.

La clientèle attendue pour ces formations, où l’on devrait déguster de grands vins, apprendre à les servir à table et comprendre comment ils sont faits (visites de châteaux), est surtout internationale. Avec un tarif à l’avenant : respectivement 4 000, 6 900, 8 000 et 12 500 euros pour les quatre modules.

Sur les 20 000 sommeliers en activité sur la planète, environ 300 participent aux multiples concours animant partout cette profession. Worldsom voudrait attirer cette élite. Si le pari est réussi, tout un métier, dont des instances internationales réfléchissent à une définition précise, gagnerait en légitimité et professionnalisation.

César Compadre