Accueil Chardonnay Day : les États-Unis, l’autre pays du chardonnay

Chardonnay Day : les États-Unis, l’autre pays du chardonnay

Auteur

Clément
L'Hôte

Date

27.05.2021

Partager

Ce jeudi 27 mai, le « Chardonnay Day » met à l’honneur ce cépage blanc qui a contribué à la réputation de la Bourgogne, mais qui s’épanouit aussi aux États-Unis, deuxième producteur après la France. Retour sur cette success story et idées de dégustation.

On le dit souvent « cépage le plus célèbre au monde ». C’est en tout cas l’un des plus plantés sur le globe. Variété caméléon, le chardonnay s’adapte et étonne par sa diversité. Tantôt riches et beurrées, tantôt fruitées et minérales, ses notes expriment à merveille le terroir.

Enfant du pinot noir

C’est en Bourgogne, probablement courant XVIIIe, que le cépage voit le jour, grâce au croisement de deux variétés historiques : le pinot noir et le gouais blanc. Très vite, le chardonnay séduit l’hexagone par sa vigueur et ses qualités gustatives. Il donne les montrachet, charlemagne, chablis ou pouilly-fuissé ; il s’invite dans les assemblages champenois, prenant le nom de « blanc de blancs» quand il est seul en bouteille.

Le déclic du jugement de Paris

Ce succès fulgurant dépasse vite les frontières. En 1912, le winemaker Ernest Went plante les premiers pieds de chardonnay sur le sol américain. Peu y croient. Mais le 24 mai 1976, le fameux Jugement de Paris lui donne raison. Ce jour-là, une imposante dégustation à l’aveugle hisse un chardonnay de Californie au dessus des grands bourgognes. Outre-Atlantique, c’est le déclic. Le cépage se déploie sur la côte Ouest, pour atteindre les 41 000 hectares d’aujourd’hui, faisant des USA le second pays du chardonnay après la France (47 000 hectares).

Le cépage s’éloigne-t-il, petit à petit, de ses origines ? Loin s’en faut. Car parmi les producteurs américains, on retrouve un nombre non négligeable de… Bourguignons. Plusieurs maisons ont tenté leur chance en Oregon. Une alliance souvent heureuse, en témoignent ces deux cuvées :

Domaine Drouhin Oregon, cuvée Arthur 2017, 35$
Une belle surprise aromatique. S’il n’a rien d’un chardonnay classique, « Arthur » ne manque pas pour autant de délicatesse. Très florale, avec une touche vanillée, la cuvée a été élevée pour moitié en cuve inox, et pour moitié en fûts de chêne français. Une manière de conserver de la fraîcheur et de prendre le contre-pied des chardonnay parfois très pommadés de Californie.

Résonance Wines (maison Louis Jadot), Hyland Vineyard 2017, 50$
Complexe et équilibré, ce chardonnay trouve sa voie entre fraîcheur acidulée et notes toastées. Les fleurs et le citron s’y rencontrent, bien accompagnés par quelques arômes de fruits secs, comme la noisette. Très belle finale.