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Château Siran : l’œnotourisme « à fond »

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

28.07.2016

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Après d’importants travaux, la propriété médocaine structure son offre touristique autour de visites et d’une proposition réceptive valorisant sa longue histoire familiale.

C’est le réveil d’un bel endormi. Fermé au public en 2008, le château Siran, à Labarde (Margaux) a rouvert au terme de quatre ans de travaux (2010-2014) destinés à moderniser son outil technique et le doter des installations nécessaires à l’accueil des visiteurs. Aujourd’hui, sous la houlette de Sophie Rousseau, responsable œnotourisme arrivée cette année, le château propose un panel de visites et une offre réceptive variés. Sa particularité : centrer son offre, au-delà de l’aspect purement technique, sur l’art de vivre et l’histoire de cette propriété, dans la famille Miailhe depuis 1859.

Après quinze ans passés à l’étranger, Edouard Miailhe reprend en 2007 le flambeau du domaine jusqu’alors dirigé par ses parents. « Ils avaient déjà fait de gros efforts en œnotourisme, et ce, dès les années 1980, raconte-t-il. Mais cela ne suffisait plus en 2007. » Il prend alors le parti d’entamer les travaux nécessaires pour rendre la propriété ouverte et plus aisément accessible. Avec une idée fixe, nourrie par son expérience internationale, et inspirée d’exemples comme celui de la Napa Valley où « tout est simple pour l’accueil. »

D’histoire et de vin

L’offre de la propriété s’articule autour de trois formats de visites (classique, épicurien, passionné), dans une fourchette de prix de 10-25 €. Une visite groupée est également proposée en synergie avec son voisin le château Dauzac, dont l’offre, plus axée sur l’aspect technique, est complémentaire de celle de Siran. Au cœur du château, cinq espaces peuvent être loués pour des événements privés ou professionnels. Parmi eux, deux salles et une terrasse panoramique à la vue imprenable, mais aussi deux lieux plus originaux. Au rez-de-chaussée, entre le cuvier et le chai à barriques, le « chai des collections », renferme plus de 300 objets liés au vin et à sa dégustation, issus d’époques allant du IIIe siècle avant notre ère au XIXe siècle. Présentés par thème, rassemblés avec patience par Edouard Miailhe, ils sont issus des collections privées des membres de la famille à travers le monde ou ont été acquis par le propriétaire. Autre lieu insolite, au sous-sol du château, un étonnant bunker antiatomique construit à la fin des années 1970 par le père d’Edouard Miailhe. Il abrite plus de cent ans de millésimes du château à partir de 1912, soit près de 16 000 bouteilles (dont les millésimes encore à la vente peuvent être achetés à la boutique de la propriété).

La vie de château

Au-delà du réceptif événementiel, Siran accueille également pour des séjours plus longs, au week-end, à la semaine ou au mois. Le « chalet », gîte d’une capacité de six personnes, situé à quelques pas de la propriété, est loué par l’intermédiaire de « Gîtes de France » depuis 2011. Dernière strate du renouveau œnotouristique de Siran : la création à l’horizon mars 2017 de trois chambres d’hôtes dans un pavillon à l’entrée du château. « Je ne veux pas qu’elles soient dans un style over-moderne ou trop sophistiqué, mais assez classique, campagne, plutôt XIXe siècle » expose Edouard Miailhe, qui a confié la réalisation de ce projet à l’architecte Michel Pétuaud-Létang.

La propriété a déjà accueilli 5 500 personnes l’an dernier, et espère atteindre les 7000 cette année. Le château Siran est ouvert tous les jours en saison (mai-septembre). Plus d’excuses donc pour ne pas « Siran’dre » !

Plus d’informations : www.chateausiran.com