Mardi 25 Novembre 2025
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25.11.2025
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La FNSEA a jugé mardi que le calendrier des aides agricoles n'était « pas à la hauteur de ce qui avait été demandé », après un échange avec la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, présente à l'ouverture du salon des filières viticoles mardi à Montpellier.
« Le 130 millions d'euros d'hier soir n'est plus à ce stade que 70 millions en 2026 », a déploré auprès de l'AFP le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, après s'être entretenu avec la ministre de l'Agriculture, au Salon des filières viticoles Sitevi. « La ministre vient de préciser que ce ne serait que 70 millions d'euros en 2026 », a déploré Arnaud Rousseau, précisant que le reste serait « étalonné en 2027. À 4 000 euros l'hectare arraché, ça ne fait qu'un peu moins de 20 000 hectares », loin de la première phase de 50 000 hectares souhaités par la FNSEA. « Ça n'est pas ce que les viticulteurs avaient compris hier soir », regrette le président du syndicat.
« Nous ferons une première évaluation à 70 millions d'euros pour un déploiement ensuite à la hauteur de ce que nous avons dit, a déclaré la ministre de l'Agriculture à l'issue de sa déambulation dans les allées du salon. Nous verrons bien ce que nous aurons consommé en 2026 », a-t-elle précisé, ajoutant qu'« il n'y avait absolument aucun doute sur la somme des 130 millions d'euros sur laquelle le gouvernement s'est engagé ».
« On est sur des annonces. Notre rôle, c'est de savoir comment ces annonces deviendront concrètes », a déclaré Arnaud Rousseau, craignant un calendrier trop court d'ici aux prochaines vendanges. « On aura rendez-vous dans trois mois au salon de l'agriculture pour voir si les choses se sont mises en place et dans quelles proportions », a-t-il ajouté.
« Nous, nous demandons que cet arrachage ne soit pas définitif, mais temporaire, a souligné Rémi Dumas, président des Jeunes Agriculteurs de l'Hérault. Nous voulons des perspectives pour planter de la vigne qui s'adapterait aux consommateurs, tels que de nouveaux cépages par exemple. » Lundi, dix jours après une manifestation qui avait rassemblé plusieurs milliers de viticulteurs à Béziers, la ministre de l'Agriculture avait annoncé débloquer 130 millions d'euros pour « financer un nouveau plan d'arrachage définitif », afin de « rééquilibrer l'offre et (de) restaurer la viabilité des exploitations en difficulté ». Le plan prévoit aussi la prorogation en 2026 de prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance et inclut de nouvelles mesures d'« allégement des charges sociales ».
Écrit avec AFP

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