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De jolies découvertes à Bien Boire en Beaujolais

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

21.04.2024

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On compte quelques nouveaux installés dans l’association Beaujo’Styles, comme le domaine de La Grange Bourbon, le domaine des Braves et le domaine Azzara.

Le premier, avec Mathieu Chastel, fils de viticulteur parti pour être ingénieur en mécanique, puis revenu au métier, il convertit son domaine (de 5,5 ha en production et 2 en plantier avec du chardonnay et du pinot) en bio, et s’inscrit dans une démarche carbone globale. Il réalise une très jolie cuvée en Morgon (déjà en bio), et une en Brouilly. Égrappée pour moitié, la finesse et l’expression de l’appellation Morgon sont très réussies sur ce premier millésime (15 € départ propriété).

Benjamin Azzara, au domaine du même nom, présentait également son premier millésime en 2023. Ayant acquis un monobloc à cheval sur Chiroubles et Morgon, il produit ces deux appellations, ainsi que d’autres cuvées en Beaujolais Villages. Fan de haïku, ce vigneron, ancien œnologue à la Vougeraie, a les pieds sur terre autant que la tête pleine de poésie céleste, qui se retrouve dans ses vins. À commencer par le nom : 4 cuvées qui se lisent comme un haïku : « Stellogonie », « Le Rêve », « Rencontre », « La Constellation ». « Le Rêve » parce cette cuvée est en Chiroubles, là où le domaine a pris naissance et racine. « La Constellation », parce qu’à Morgon, sur une parcelle en altitude qui « touche le ciel et la nuit ». « Stellogonie » et « Rencontre », en appellation Beaujolais Villages, font le liant, comme leurs parcelles entre les crus. Un premier millésime très réussi, aux cuvées présentant chacune une structure équilibrée, tout en finesse, au fruité délicat et expressif et une expression tannique élégante et plus prononcée pour Chiroubles et Morgon. (De 14 à 24 € prix propriété)

Domaine des Braves
Sur l’appellation Régnié, deux copains se sont installés et ont fondé le domaine des Braves. Clément Deglaine et Victor Gentien sont ingénieurs agronomes et convaincus du potentiel du dernier-né des crus, dont ils font déjà ressortir les qualités et caractéristiques dans leurs cuvées. Le Régnié est à leur image : un « vin de copains » (10,30 € prix propriété). Et le Régnié qui porte le nom du domaine conserve ce même côté fruité, juteux, gourmand et salivant, avec une structure plus marquée et des notes mentholées et épicées en plus.

Domaine Striffling
À Régnié toujours mais sur des terroirs de Morgon (Charmes et Corcelette), on notera une très jolie nouvelle cuvée chez Guillaume Striffling, « Altitude 325 », dont les qualités semblent faire écho aux noms des deux parcelles assemblées : pleine de charme avec un fruit éclatant et une brassée de fleurs délicates, ainsi qu’une bouche salivante mais légèrement corsée. Un élevage de 30 mois en fûts a patiné cette cuvée sans rien lui faire perdre de sa vivacité (35 €).

Château de la Perrière
Carnet rose également au Château de la Perrière, converti en bio depuis 2023, dont on aime les cuvées charnues et texturées en Brouilly et Côte de Brouilly.
La petite dernière se prénomme « La Berlue », née d’un coteau exposé sud-ouest sur les flancs de la colline de Brouilly, et doit son nom à ses qualités intrinsèques : Franck était le premier étonné de voir comment cette cuvée s’épanouissait naturellement pour donner une vin éclatant et plein de personnalité, à la finesse tannique qui le dispute aux petits fruits rouges juteux et salivants.

Domaine des Combiers
Pour des Beaujolais Villages, Fleurie et Saint-Amour tout en finesse, fraîcheur et délicate structure, on file chez Laurent Savoye au domaine des Combiers et ses 5 cuvées en rouge, s’échelonnant entre 8 et 11,75 €, sans oublier son Beaujolais blanc et le Mâcon Chaintré « Les Perrières » pour deux versions de chardonnay comme on les aime : fraîche et minérale pour la première ; ronde, tendue, fraîche, au nez de citron-fenouil pour la deuxième (9 et 12 €).

Domaine Bourbon
Enfin, pour un tour au musée des curiosités, c’est au domaine Bourbon que ça se passe. En plus des cuvées de gamay en appellation beaujolaises qui valent le détour (et notamment « Claudius »), la gamme « Les Anticonformistes » fait plaisir à boire, et/ou fait sourire. Coup de cœur pour la cuvée « Frangin » 2018, 100 % gamaret, en levures indigènes, pleine d’élégance et d’un fruité suave.
« C’est pas pareil », 100 % pinot ; « Ainsi soit-il », 100 % viognier ; « l’Amphorée », 100 % pinot élevé en amphore ; et surtout « J’ai les boules », 100 % syrah, sont à déguster voire à adopter.

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