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Haut-Bages Libéral au service de la biodiversité

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

03.03.2023

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Le Grand Cru Classé 1855 de Pauillac poursuit son œuvre de viticulture durable autour de l’agroécologie et de l’agroforesterie. Par une plantation ce lundi 27 février, la vigneronne biodynamiste Claire Villars-Lurton continue d’expliquer sa démarche. 

Il y avait plus de monde que d’habitude ce lundi 27 février devant le château et dans les parcelles du Château Haut-Bages Libéral. La propriétaire Claire Villars-Lurton et le directeur technique Thomas Bontemps organisaient une matinée agroécologique. Ce n’est pas la première fois que ce Grand Cru Classé 1855 réalise ce genre d’événement. Ici, la sensibilisation fait partie de la démarche globale, au-delà de la factuelle plantation d’arbres au cœur des vignes. Dès l’arrivée de Claire en 2000 aux commandes de cette propriété familiale, la plantation de haies et l’intégration de couverts végétaux ont vu le jour. Tout devient observation et expérimentation sur ce grand terroir de graves qui regarde l’estuaire. « L’énergie et la lumière sont particuliers aux abords de la rivière, il y a constamment des mouvements d’air, c’est un microclimat qui prédestine à l’excellence », explique la propriétaire. Avec la biodynamie qui est venue caresser le vignoble, Claire et son directeur technique ont insufflé une culture respectueuse de l’environnement favorisant la durabilité et la biodiversité de l’écosystème. Cela se traduit avec la découverte ou redécouverte de la vie du sol par les champignons mycorhiziens (ce réseau de champignons reliant les végétaux) et par le microbiote des parties aériennes. « La vie du sol est capitale », insiste Claire Villars-Lurton qui a naturellement prescrit toute utilisation de pesticides, herbicides et autres engrais chimiques. Outre les semis réalisés entre les rangs à l’automne (moutarde, trèfle, radis…), des haies et arbres viennent compléter le paysage afin que les oiseaux, les insectes et les végétaux participent à la fertilisation naturelle. « Nous souhaiterions avoir 3% d’arbres (pêchers, cerisiers, noyers, ormes de Sibérie) soit 2,5 hectares en total symbiose avec les vignes puis 10 hectares en 2030 », souligne Claire Villars-Lurton. Aujourd’hui, Haut-Bages Libéral compte déjà 10 kilomètres de haies afin d’accompagner la viticulture à délivrer les meilleurs raisins possibles, et par voie de conséquence les meilleurs vins possibles.