Accueil Johnny Howard : « la notion de respect est aussi forte dans le vin que dans le rugby »

Johnny Howard : « la notion de respect est aussi forte dans le vin que dans le rugby »

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

07.09.2015

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En complément du sujet « rugby et vin » publié dans Terre de Vins n°37 et en préambule de la Coupe du Monde de Rugby (du 18/09 au 31/10), rencontre avec Johnny Howard, ancien de Bayonne en Top 14 et propriétaire du restaurant La Charnière (Béziers).

Il n’avait pas le choix. En naissant à Londres le 2 octobre 1980, le petit Johnny atterrissait dans une famille où tout le monde joue au rugby. C’est une religion. Si ce n’est pas le foot, c’est le cuir ovale. « J’ai grandi à Oxford et dès le plus jeune âge, j’ai été formé comme demi de mêlée », explique le beau gosse avec un accent à couper des frites. Doué, athlétique, mordu, Howard a son destin tout tracé dans le XV. Ses premières passes dans le monde professionnel se feront à Northampton jusqu’en 2008 où il s’exile pour la France. C’est à Bayonne qu’il vient essuyer ses crampons sur les côtes des Biarrots. Mais Johnny n’arrive pas totalement en terre inconnue : « Petit, mes parents m’emmenaient en vacances dans le sud de la France, ils me faisait d’ailleurs goûter un peu de vin mais c’est réellement à partir de ma venue en 2008 que j’ai commencé à m’y intéresser sérieusement », dit-il. Lorsqu’Howard signe à Béziers, il rencontre un jeune demi d’ouverture, Charly Malié. Ils forment la charnière au club et créent un restaurant du même nom en 2012. « C’est l’esprit anglais avec une petite carte, du fish and chips, du burger maison et des vins que l’on découvre au fur et à mesure des rencontres », explique le demi de mêlée. A la vinothèque : les vins de Laurent Miquel, Mas du Novi… « Thierry Thomas m’a énormément formé, j’ai pressé le vin avec mes pieds, découvert des valeurs… La notion de respect est aussi forte dans le vin que dans le rugby », ajoute Howard qui a racheté les parts de Charly parti jouer à Pau. Johnny quant à lui avait rangé les crampons pour s’occuper du resto mais l’envie de rechausser est trop forte. A 35 ans, il vient de signer un nouveau contrat professionnel à Agde en Fédérale 1. Un nouveau défi avec La Charnière en parallèle où l’on devrait pourvoir regarder les matchs de la coupe du monde. Pour le pronostic, il reste « très diplomatique, les Anglais bien sûr ou la France car on les voit toujours nuls et au final, ils vont toujours très loin ». Dont acte Johnny.

Découvrez l’intégralité de notre sujet « Rugby et vin » dans notre numéro 37, actuellement dans les kiosques.