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L’AOP Brouilly prête pour ses premiers crus

Photo : Presta Food and Com

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

20.12.2023

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2024 sera une année riche pour l’INAO et le Beaujolais. Dans la lignée d’autres appellations, telle que Moulin-à-Vent, Brouilly est dans les starting-blocks pour son dépôt de dossier de reconnaissance en premier cru de 16 lieux-dits, dès le début de l’année, par l’association Terre des Brouilly, créée en 2017 et regroupant les 300 vignerons des appellations Brouilly et Côte de Brouilly.

Initiée à l’échelle du vignoble avec le travail de l’interprofession, comme dans chaque appellation, la démarche de (re)valorisation des vins du Beaujolais a démarré il y a plusieurs années. 2016 a été le point de départ d’une segmentation tripartite des vins par gammes de prix, tandis que plusieurs appellations ont démarré un travail d’identification de leurs terroirs, démarche déjà bien amorcée avec la cartographie géologique du vignoble mettant en lumière la richesse et la grande diversité des sols du Beaujolais. Pour Brouilly, ce sont cinq ans de travail d‘enquête et d’analyse, aboutissant à l’identification et au choix de 16 lieux-dits.

La sélection à l’échelle de l’appellation s’est faite selon les critères traditionnels de l’INAO. Revendication, notoriété historique, notoriété contemporaine, dégustation, valorisation : chaque lieu-dit fait preuve d’une histoire et de caractéristiques de terroir conformes à ces attentes. 82 lieux-dits avaient été identifiés et proposés au vote des vignerons réunis en assemblée générale de l’appellation, qui ont finalement voté pour les 16 lieux-dits suivants : Pissevieille, Reverdon, La Terrière, Briante, Combiaty, Saint Pierre, Pierreux, Saburin, La Chaize, Marquisat, Voujon, Les Maisons Neuves, la Martingale, La Perrière et Garanches. Cette demande de classement s’accompagne d’une proposition de cahier des charges comprenant des engagements plus restrictifs pour les premiers crus, comme par exemple un rendement qui ne devra pas excéder 52 hl/ha (contre 56 en cru Brouilly), un degré minimal de 11,5 % contre 10,5 ; ou encore une durée d’élevage plus longue (au 1er juin pour les premiers crus, contre le 15 janvier).