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Laubade : quand l’art met l’armagnac en lumière

Auteur

Jean-Pierre
Tamisier

Date

09.06.2017

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Au château de Laubade, art et armagnac sont indissociables. La « Forêt » d’Anne-Laure Boyer, nouvelle œuvre à découvrir sur la propriété, en apporte un nouveau témoignage.

Depuis la fin du mois d’avril une nouvelle œuvre est venue enrichir la collection du château de Laubade, à Sorbets, dans le Gers, où passion de l’art et de l’armagnac sont indissociables. Cette fois, à l’issue d’un appel à projet, c’est la plasticienne et vidéaste Anne-Laure Boyer, artiste basée à Bordeaux, qui a été invitée à s’installer en résidence sur la propriété pour exprimer son talent en osmose avec le château et son environnement.

De cette rencontre est née « La forêt ». Une série de silhouettes noires sur une face, blanches sur l’autre, comme des ombres d’arbres découpées dans du bois ou peintes sur du verre et installée dans l’orangerie du château. De l’intérieur, ces « ombres » se superposent au paysage extérieur, jusqu’aux Pyrénées qui en composent le fond.

Cette création d’Anne-Laure Boyer est venue enrichir le parcours artistique désormais riche de dix-sept œuvres qui composent un parcours artistique à suivre dans la propriété.

Cette union entre l’art et l’armagnac a commencé dans le courant des années 70, lorsque Maurice Lesgourgues a acquis le château de Laubade et ses deux-cents hectares, dont cent-cinq consacrés aux vignes pour la confection de l’armagnac. Un savoir faire présent sur la propriété depuis la fin du 19e siècle. Fils de Maurice, Jean-Jacques prend la responsabilité de Laubade pour en faire une référence, de nombreuse fois primée, leader des armagnacs premium en France et dans une cinquantaine de pays à travers le monde.

Ses fils, Denis et Arnaud, prolongent aujourd’hui cette même démarche de mécénat. « Pour nous, l’art fait totalement partie de l’écosystème de l’armagnac, dit Denis Lesgourgues. En venant en résidence, les artistes peuvent s’inspirer des lieux pour produire une œuvre qui sera en rapport avec lui. Il y a en plus un véritable échange avec la vingtaine de personnes qui travaille sur la propriété. Avec Anne-Laure Boyer, ça a été formidable. Elle a fait trois résidences de quinze jours. Tout le monde s’est senti impliqué. Notre chef de culture a aidé à la mise en place. Le maître de chai s’est fait peintre pour réaliser les œuvres de l’artiste. C’est quelque chose d’essentiel. Dans nos campagnes, nous ne sommes pas toujours exposés à l’art. Il n’y a pas de CAPC (NDLT : Centre d’arts plastiques contemporains) à Sorbets. »

Depuis que Jean-Jacques Lesgourgues a initié ce rapprochement entre armagnac et création artistique, il s’est imposé comme une évidence que les deux domaines ont beaucoup en commun et beaucoup à partager. « Les œuvres des artistes mettent l’armagnac en lumière, se félicite Denis Lesgourgues, et cela nous permet d’offrir deux clés d’entrée à nos visiteurs. S’ils viennent pour l’armagnac ils sont confrontés aux œuvres et inversement. »

Parce qu’un amateur d’art ne peut rester insensible au travail de la vigne pour cultiver « le formidable cépage baco », comme le qualifie Denis Lesgourgues, ni aux secrets de l’élevage des eaux de vie pour les transformer en magnifique armagnac.

Château de Laubade, 32110 Sorbets
Téléphone : 05 62 09 06 02
www.chateaudelaubade.com