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Le champagne face à la concurrence des autres bulles

Auteur

La
rédaction

Date

17.07.2015

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Le champagne reste unique, mais ses parts de marché sont attaquées en France et, même à l’exportation, les autres vins effervescents se taillent une place croissante.

En 2014, selon le bilan des ventes de vins effervescents présenté jeudi par l’organisme public FranceAgriMer, 167, 4 millions de « cols » se sont vendus d’une valeur totale d’1, 37 milliard d’euros, soit une hausse de 0, 8% en volume et de 2, 3% en valeur pour l’ensemble.

Mais le champagne est le seul, sur le marché français, à n’avoir pas bénéficié de cet engouement pour les bulles, avec même un léger tassement au profit des crémant, surtout d’Alsace ou des Pays de Loire et des pétillants étrangers, italien (Proseco) et surtout espagnol (Cava).

Les ventes de Champagne se sont tassées de 0, 5% (45, 6 millions de cols) par rapport à 2013, confirmant une baisse de la consommation observée depuis le début de la crise en 2009 et qui atteint -5, 4% sur cinq ans (2009-2013).

« Le consommateur admet de plus en plus qu’un bon crémant vaut mieux qu’un mauvais champagne », note Caroline Blot, chefs de l’Unité cultures et filières spécialisées qui présentait l’étude.

La majorité des crémants, même très bons, se vend moins de dix euros la bouteille quand seulement 17% des champagne restent sous ce prix.

En valeur malgré tout, le divin nectar engrange des recettes en hausse de 1, 5% sur un an (888, 3 millions d’euros) et reste stable en moyenne quinquennale.

A l’export, les ventes de vins français ont atteint 14, 36 millions d’hl au total – quasiment stables par rapport à 2013 et totalisé 7, 72 milliards d’euros (contre 7, 83). Sur ce compte, le champagne représente toujours 7% des volumes, chiffre constant, et un tiers des ventes en valeur.

Les exportations de bulles hors champagne atteignent 4% des volumes (3% en valeur) et prennent peu à peu leur place sur le marché international même si le Prosecco continue de régner en maître sur la plupart des marchés européens et aux États-Unis.

En France en revanche, c’est le Cava espagnol qui rafle la mise : 45% des ventes d’effervescents étrangers, contre 9% de Proseco pourtant en tout forte progression – grâce à d’efficaces campagnes de promotion autour des cocktails notamment – puisqu’il ne représentait que 2% des ventes en 2013.