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Les Masters of wine, un sésame prestigieux dans le monde du vin

Auteur

La
rédaction

Date

26.06.2010

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Les Masters of wine, MW ou les deux lettres magiques qui, accolées à un nom, ouvrent toutes les portes dans le monde du vin, ont fait escale pour la première fois en France, lors de la fête du vin à Bordeaux, pour le symposium de ce club d’élites méconnu du grand public.

Ils sont à peine 258 dans le monde, dont trois ou quatre en France, ils viennent pour la moitié de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d’Australie, d’Allemagne ou d’Afrique du Sud. Ils sont oenologues, vignerons, négociants, acheteurs, sommeliers, personnalités incontournables du monde du vin, tous diplômés du prestigieux institut MW qui délivre, avec parcimonie, le sésame.

« C’est avant tout une famille, un club de passionnés des métiers du vin », explique à l’AFP Fiona Morrison, MW et co-présidente du symposium bordelais. « Nous avons tous reçu une préparation très large, on ne teste pas uniquement notre aptitude de dégustation, de vinification, de viticulture, de marketing ou de commerce du vin, mais notre largeur d’esprit sur la culture du vin globale, on est des généralistes spécialistes », insiste cette Ecossaise mariée à un viticulteur-négociant de Pomerol (Gironde).

« MW, ces deux lettres ont un poids et sont devenues une référence avec la globalisation du commerce du vin », se félicite aussi Jacques Lurton, un grand nom du vignoble bordelais qui n’a pas terminé sa formation MW et n’a donc pas encore le privilège d’apposer les deux précieuses initiales sur sa carte de visite.

Avec une aura autrefois plutôt cantonnée au Royaume Uni, l’institut MW, qui dispense ses cours à Londres, où il a été fondé il y a une cinquantaine d’années, mais aussi à New York et à Sydney, « a depuis cinq ans commencé à bouger de par le monde », souligne M. Lurton, le second co-président du symposium bordelais.

Mais à peine une poignée de Français en sont diplômés. « En France, le berceau du vin, on connaît tout sur le vin et il faut se salir les mains » pour décrocher le sésame, déplore Mme Morrison pour laquelle être MW était « le summum », un « rêve » atteint après une carrière de critique.

D’où le choix de la France pour organiser le 4e symposium des MW, qui se tient tous les quatre ans. « Pour faire passer le message », souligne-t-elle, « faire connaître les MW » et « créer des liens », précisément le thème de leur séminaire organisé, à l’initiative de M. Lurton, de vendredi à dimanche pour « coller » à la fête du vin de Bordeaux.

Quelque 300 experts internationaux de 31 nationalités, MW et autres professionnels du vin, participent au symposium, parrainé par le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB).

Alors que la filière sort difficilement de la crise économique, les sommités présentes se sont attachées à réfléchir aux « liens » entre les exploitations viticoles, aux « liens » entre les vins du nouveau monde et la vieille Europe, aux « liens » entre le produit et le consommateur via les nouveaux médias internet ou encore aux « liens » entre les générations ou « comment transmettre le métier à son fils ou à son petit-fils », explique M. Lurton, lui-même membre de l’immense famille des viticulteurs bordelais du même nom.