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[Lille Tasting J-2] Bernard d’Hallluin : un Ch’ti à Bordeaux

Auteur

La
rédaction

Date

04.06.2014

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Propriétaire depuis 2008 du château Charmail (cru bourgeois en Haut-Médoc), l’ex-homme d’affaires du nord retrouve ses racines à Lille Tasting. L’événement organisé le week-end prochain par le magazine « Terre de Vins » est l’occasion de faire partager au grand public sa passion pour le vin, entre nord et sud-ouest.

Bernard d’Halluin est originaire de Provin, en Nord-Pas-de-Calais. Il vit désormais à Saint-Seurin de Cadourne, dans le Médoc, à 2 km de Saint-Estèphe. Ce Ch’ti élevé aux vins de Bordeaux a concrétisé un rêve. L’ancien homme d’affaires a acquis en 2008 le château Charmail, cru bourgeois de 28, 5 hectares d’un seul tenant en Haut-Médoc. Il vient faire partager au grand public sa passion pour le vin à Lille Tasting, le week-end prochain à la CCI du Grand Lille (suivez ce lien pour plus d’infos sur l’événement). Il propose à la dégustation les millésimes 2008, 2010 et 2011 du « Château Charmail ».

Comment avez-vous décidé de vous reconvertir dans le monde du vin, à Bordeaux ?
C’est une très ancienne envie, j’ai été initié jeune aux vins de Bordeaux. Mon père aimait beaucoup le bordeaux, il achetait son vin chez les Cuvelier. Je suis tout naturellement devenu amateur moi aussi. Au fil des années, m’est venu le rêve d’avoir une propriété dans le Bordelais. Mais je n’avais pas les moyens. Et puis ma vie professionnelle s’est plutôt bien passée, et un jour j’ai pu concrétiser mon rêve.

Pourquoi avoir élu le château Charmail, en Haut-Médoc ?
Au départ, je voulais aller à Saint-Emilion, je pensais que les hivers seraient plus animés là-bas que dans les plaines du Médoc ! Mais je n’étais pas fermé à visiter d’autres propriétés. Un jour, j’ai rencontré Vincent Mulliez (regretté propriétaire des châteaux Belle-Vue et de Gironville en Haut-Médoc), il commençait à faire des transactions sur ses propriétés. Il m’a dit : « peut-être que j’ai quelque chose qui pourrait vous intéresser ». J’ai vu Charmail. Et là, j’ai dit : « Ce n’est pas la peine d’aller en voir d’autres, ce sera lui ! » J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce lieu magnifique. Je me suis dit que dans un endroit aussi beau, on ne pouvait que faire du bon vin !

Vous aviez des connaissances en matière de viticulture pour reprendre la propriété ?
J’avais peu de connaissances en matière de vin. Olivier Sèze (ex-propriétaire) a été mon professeur particulier pendant cinq ans. Il m’a tout appris. C’est un des meilleurs de sa catégorie. Il a formé et passé le flambeau à Sébastien Pineau, l’actuel directeur technique. Mais bien évidemment, si nous avons un doute, nous n’hésitons pas à l’appeler !

Comment vous sentez-vous à l’approche de ce retour dans le Nord ?
C’est toujours un grand plaisir de revenir en terres natales ! J’y reviens déjà à l’occasion des foires aux vins Auchan, dans lesquelles sont vendus nos vins. Le public du Nord est très sensibilisé aux vins de Bordeaux. On ne boit pas que de la bière dans le Nord !

Laura Bernaulte