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[Millésime Bio] Dom Brial, le bio dans le cent

Pierre Fons et Agnès Arquier ©Y. Palej

Auteur

Yoann
Palej

Date

01.02.2023

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Il y a trois ans, sous la houlette d’une douzaine de vignerons engagés dans une démarche vertueuse, Dom Brial a mis les deux pieds dans la viticulture biologique. La cave de Baixas, qui a fêté son centenaire le 17 janvier, affiche aujourd’hui plus de 10% des surfaces en bio.

Millésime Bio, Montpellier. Il faut se frayer un chemin pour rejoindre le stand 709 dans le Hall B2 du Parc des Expositions. Dom Brial : « Ensemble, nous sommes plus forts », peut-on lire sur les supports de communication de la célèbre cave de Baixas, dans le Roussillon. « On a toujours revendiqué une certaine idée de la coopération, reconnaît André Serret, le directeur général. Solidarité, excellence, responsabilité et convivialité sont les maitres-mots de notre identité. Chez nous, chaque vigneron a son mot à dire sur la politique agricole. » Il y a trois ans, plusieurs vignerons ont poussé dans le sens du bio. « On n’est pas tout à fait une coopérative à proprement parlé, il n’y a pas de distance entre la direction et les viticulteurs, précise Pierre Fons, 62 ans, l’un des douze qui a initié le mouvement vertueux. Aujourd’hui, je suis fier qu’on ait ouvert la voie, on se sent vraiment en phase avec l’idée qu’on se fait de notre métier. » André Serret prolonge : « Dans une structure comme la nôtre, il y a les pour et les contres mais on a réussi à aligner les planètes pour que chacun puisse s’exprimer comme il l’entend dans le collectif. »

Un peu plus de 10% de la production en bio

Ils sont aujourd’hui une douzaine de viticulteurs en bio et représentent un peu plus de 10% de la production de Dom Brial (200ha sur les 1700). Certains pourraient penser à une goutte d’eau mais le chemin qui mène au bio est parfois tortueux et le marché en tension ne facilite pas les prises de position. L’an passé, la fusion de la cave de Calce a validé l’intensification de la transition. « C’est un terroir qui a une vraie culture du bio depuis plusieurs années, explique Agnès Arquier, œnologue et directrice de production. On a récupéré un bel outil de vinification qui va nous permettre de centraliser les activités en AB. C’est un vrai plus organisationnel ! » André Serret confirme : « Aujourd’hui, on est capable de gérer les différents niveaux en terme d’organisation et on est en train de phosphorer sur l’émergence de nouvelles cuvées. »

André Serret ©Y. Palej
©Y. Palej

Pour preuve, la sortie récente des cuvées Echinops ou encore de la gamme El Cami avec notamment une délicieuse Syrah sans sulfites (8,40€ TTC) sur le fruit, le zan et le cacao. D’ici quelques semaines, un nouveau rosé bio appelé « Calcidoine » en Côtes du Roussillon sera dévoilé. Un assemblage Syrah-Grenache-Mourvèdre sur les terres calcaires de Calce qui a de l’avenir. Un peu comme Dom Brial, cette centenaire qui n’a pas pris une ride…

Plus d’infos sur le site : https://www.millesime-bio.com/