Lundi 11 Novembre 2024
©Y. Palej
Auteur
Date
24.04.2024
Partager
La 37e édition du Concours des vins de la Vallée de l’Hérault a eu lieu ce mardi 23 avril au sein de la cave coopérative Fonjoya à Saint-Saturnin-de-Lucian. L’occasion également de faire découvrir, via une déambulation sur le territoire, la destination “Languedoc Cœur d’Hérault” à quelques semaines de l’ouverture de la saison estivale.
Fonjoya, la “Fontaine des joyaux”. Adossé au Causse du Larzac qui culmine à plus de 800m avec le Pic Saint Baudille, la cave coopérative est un des acteurs incontournables du territoire. C’est en ces lieux que la 37e édition du Concours des vins de la Vallée de l’Hérault a eu lieu ce mardi 23 avril à Saint-Saturnin-de-Lucian. Au programme pour les 64 dégustateurs, deux sessions d’une centaine de vins (203 au total) autour de 49 producteurs (ils étaient seulement 16 en 1990). « Il y a 37 ans, on a compris que le regard sur nos vins pouvait changer en valorisant le travail de nos viticulteurs et qu’il fallait en faire la promotion via des opérations d’envergure », explique en ouverture Louis Villaret, président d’honneur du jury. Depuis, la qualité des vins s’est affirmée et le concours a construit, pas à pas, une sacrée réputation. Au point de faire venir quelques grands noms de l’œnologie, de la presse spécialisée ou de la sommellerie, comme Nathan Menou, parrain de l’édition, et importateur aux USA : « J’y avais participé l’an passé et j’avais eu la chance de découvrir quelques jolies pépites. En tant que prescripteur du Languedoc à l’étranger, c’est une très belle opportunité de dénicher des cuvées exceptionnelles et d’avoir une idée de telle ou telle tendance ! ».
Des rouges de garde et des carthagènes en dégustation
Cette année, et comme depuis trois éditions maintenant, la catégorie “Rouges de garde” a livré son lot de jolies surprises comme en atteste Laetitia Mathieu, dirigeante d’Atout Terroir : « Ce que j’aime dans ce type de vins, c’est qu’il faut imaginer leur évolution et leur potentiel car ils ne sont pas à leur apogée, c’est donc une dégustation particulière où on axe davantage sur la structure du vin. La plupart des profils bénéficiaient d’une jolie acidité et de tanins suffisants pour aller loin dans le temps. » On pense notamment à un 2019 avec un élevage sous-bois qui a fait l’unanimité. A une table, certains ont même pu déguster des carthagènes et des vins surmuris, une première pour ce concours qui ne cesse de se réinventer. Dans la journée, et comme il est désormais de coutume, plusieurs dégustateurs ont pu participer à un oenotour organisé par les équipes de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Hérault pour découvrir les trésors patrimoniaux de la région.
Dégustation de vieux millésimes dans la grotte de Clamouse
Et notamment une visite de la célèbre grotte de Clamouse, à Saint-Jean-de-Fos, agrémentée de quelques vieux millésimes du Domaine Alexandrin. « C’est un moment hors du temps, assez unique pour faire déguster nos vins », reconnaissent Jérôme et Loïc Hermet, père et fils, dont le point d’exclamation qui s’affiche sur les étiquettes rappelle la goute de la stalactite qui tombe du plafond de la grotte. Le duo de vignerons propose de savourer la cuvée “Les Hermes” (AOP Terrasses du Larzac, 15€) sur le millésime 2015, un rouge majestueux porté par des notes intenses de garrigue et de tapenade, puis un 2010 aux arômes de cuir et de poivre. Les convives auront la chance de finir par un blanc 2022 à la légère sucrosité, aux notes anisées, florales et exotiques. Une juste récompense après avoir visité une bonne partie des 6 kilomètres de galerie. La fin de l’oenotour emmène l’équipe sur l’un des plus vieux ponts médiévaux de France, le Pont du Diable avant de terminer en apothéose, au sein de la Maison du Grand Site de France où les vins primés sont mis en avant dans une œnothèque de 80 références au prix producteurs. Les lauréats 2024 seront dévoilés à la mi-mai sur le site dédié (https://www.vins-vallee-herault.fr/).
Articles liés