Accueil [Paris] Bar le Syndicat : quand de grands chefs inspirent de grands cocktails

[Paris] Bar le Syndicat : quand de grands chefs inspirent de grands cocktails

Auteur

Jean-Michel
Brouard

Date

22.10.2022

Partager

La scène cocktail parisienne n’en finit plus de se réinventer. Le Syndicat, l’une des adresses les plus iconiques de la capitale toute juste classé à la 84 ème place mondiale dans la liste des World’s 50 Best bars, le prouve une fois encore. Sa nouvelle carte a été co-construite avec des chefs de renom. Une première

A eux seuls, leurs noms font rêver tous les gastronomes. Qu’ils soient distingués par 2 étoiles Michelin (Amaury Bouhours au Meurice, Michel Sarran à Toulouse), brillants ex-candidats de Top chef (Louise Bourrat, gagnante 2021 et chef du Boubou’s à Lisbonne, Adrien Cachot, finaliste 2020) ou brillants techniciens (Amandine Chaignot chez Pouliche, Pierre-Jean Quinonero, champion de France 2021 et pâtissier du Burgundy), tous ont accepté ce défi un peu fou. Partager leur philosophie derrière les fourneaux avec l’équipe de barmen et créer ainsi chacun 2 cocktails. 12 cocktails au total donc et une expérience nouvelle pour célébrer les 8 ans du Syndicat. Depuis 2014, cet établissement s’est fait le défenseur des alcools français. C’est donc comme une évidence qu’il s’est associé à certains des plus créatifs représentants de la scène gastronomique pour imaginer des breuvages inédits.

©DR

Des recettes interprétées en cocktails

Pas évident de donner à ressentir le style d’une cuisine à travers un cocktail. Pour arriver à ce pari un peu fou, les équipes du Syndicat ont beaucoup échangé avec les chefs pour capter la quintessence de leur travail. Il en ressort des créations ultra novatrices à l’image du cocktail Coté Obscur travaillé avec Amaury Bouhours. De sa cuisine forte en goûts, on va retrouver le pamplemousse noir obtenu par fermentation, de la gentiane et le miel de son meilleur ami. Une ode évidente à l’amertume. De son côté, le cocktail Picapica c’est un peu du Michel Sarran liquide… Un condensé de ce Sud-Ouest qui lui est si cher. Autant dire que ça détonne avec, notamment, un vin de Fronton, de la liqueur de violette et de la béchamel au lait de brebis et gingembre ! Pour Amandine Chaignot, c’est l’esprit palace des très belles Maisons où elle a travaillé qui s’exprime. Le Kissin’ Pink promet par exemple un grand moment de dégustation et un hommage aux mondes végétal et océanique version daïquiri : rhum 3 rivières cuvée de l’océan, calvados, aneth, oxalis, feuille d’huître. La patte sucrée de Pierre-Jean Quinonero est évidente à la découverte de ses co-créations. L’une d’elles est une gourmandise annoncée : cognac Hennessy, liqueur d’abricot, orgeat de pistache, baies de verveine et citron vert. Et forcément, on attendait de Louise Bourrat pas moins que de dynamiter les habitudes. Et c’est le cas. Son « I know I can » risque de faire date. Il fallait oser mélanger du cointreau, de la blanche d’armagnac, de l’eau-de-vie d’acacia, du lactosérum de corn flakes, de la crème de CBD, du miso et de la caroube, rien que ça ! On vous laisse la surprise pour son « Astras Perdidas » mais, promis, il est encore plus détonnant. Une carte baptisée « sous la même étoile » qui montre que la France sait encore et toujours être à l’avant-garde. A découvrir jusqu’au printemps 2023.

Bar le Syndicat
51 Rue du Faubourg
Saint-Denis, 75010 Paris
Ouvert tous les jours de 18h à 2h : cocktails à 14 €