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Patrick Bruel : À la santé… des vins que j’aime

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

14.02.2024

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Après le rosé, le domaine de Léos de Patrick Bruel lance un vin blanc, toujours en partenariat avec Maison & Domaines les Alexandrins, et annonce un ambitieux projet œnotouristique à L’Isle-sur-la Sorgue.

« Pendant longtemps, je n’ai bu que du vin rouge », avoue le célèbre propriétaire du domaine Léos, le chanteur-acteur Patrick Bruel, qui a baptisé sa propriété de l’acronyme de ses deux fils, Léon et Oscar. Après deux millésimés de rosés, Léos en collaboration avec Nicolas Jaboulet, co-fondateur de Maison & Domaines les Alexandrins, il vient de lancer un blanc en IGP Méditerranée à dominante grenache blanc assemblé avec de la clairette, de la roussanne et une touche de bourboulenc. « La première fois que j’ai goûté un grand vin blanc, c’était avec mon ami, le chef Frédy Girardet, dans son restaurant de Crissier en Suisse. Il m’a fait découvrir le Château Olivier. J’ai regoûté ce pessac-léognan au château avec Olivier Bernard, un grand seigneur qui sait recevoir, et j’ai eu envie que l’on produise un blanc à Léos ». S’en sont suivis de nombreux tastings avec Nicolas Jaboulet afin d’« évaluer ce qu’il était possible d’élaborer avec les raisins du domaine et qui correspondait à notre goût : un vin délicat, sans fruité exubérant, avec un peu d’élevage ».

Des oliviers à la vigne
Patrick Bruel a eu le coup de cœur en 2007 pour ce domaine du Vaucluse d’une quarantaine d' hectares sur les hauteurs de l’Isle-sur-la-Sorgue, destiné à devenir une maison familiale et devenu un projet collectif. Avouant volontiers une fascination pour les arbres, il a agrandi l’oliveraie du plateau qui compte désormais 3000 oliviers. Le domaine produit huiles d’olive, miels, confits de thym, confitures, herbes aromatiques, une gamme de cosmétiques à base de feuilles d’oliviers... et des vins à partir des 25 hectares plantés avec l’aide du pépiniériste Lilian Bérillon. Léos a d’emblée été travaillé en bio, certifié depuis 2022, labellisé HVE avec une réflexion en cours sur l’agroforesterie. « Dans ce milieu particulièrement préservé, nous nous devions de développer un éco-système vertueux et de soigner la biodiversité mais il faut pouvoir se le permettre en maintenant des espaces naturels, des arbres plus que centenaires, en replantant des espèces mellifères pour les abeilles, en s’attachant plus à l’environnement qu’aux rendements ».

Des vins de gastronomie
Les jeunes vignes destinées un jour à élaborer un vin rouge ont d’abord été dédiées au rosé, un vin que ne connaissait pas mieux Patrick Bruel. « En goûtant différents rosés, j’ai compris que je voulais un vin sur la finesse, pour la gastronomie, un peu dans le style du Minuty Or que j’avais apprécié ». Léos aurait pu revendiquer ses vins en appellation Ventoux mais les deux partenaires trouvaient la case trop étroite et celle des Vins de France trop large et pas assez localisée. « L’IGP Méditerranée était le bon choix car le nom parle à l’international et il est associé au Sud de la France », estime Patrick Bruel qui a donné à ses cuvées de rosé et blanc le prénom de sa mère Augusta. La bouteille à épaules carrées du début a laissé la place à une bouteille arrondie, moins lourde et aussi moins fragile, symbolisant davantage l’art de vivre et le rayonnement de la Provence. 
Patrick Bruel ambitionne désormais de créer un hôtel spa cinq étoiles dans une maison acquise récemment au centre-ville du « village-monde » de l’Isle-sur-la-Sorgue. Il proposera des soins à base de feuilles d’oliviers, un restaurant bistronomique « avec une grande cave bien sûr, pour proposer une belle offre de vins à boire, toujours en bonne compagnie ». Le lieu, qui ouvrira en 2025, servira sans doute de havre de repos au chanteur entre deux tournées même si celui-ci a dû renoncer à quelques a-priori : « On m’avait dit que les tanins du vin étaient bons pour la voix, je trouvais cette idée plutôt sympa », une idée fermement démentie lors d’un dîner avec Roberto Alagna. « C’est donc juste pour le plaisir et la convivialité » conclut le néo -vigneron. Et si on se donnait rendez-vous dans un an... à L’Isle-sur-la-Sorgue ?