Accueil Pomerol : l’excellence de la rive droite en dégustation à Paris

Pomerol : l’excellence de la rive droite en dégustation à Paris

Bruno de Lambert, propriétaire du Château de Sales (photo S. Klein / Sud-Ouest).

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

28.10.2015

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Après le succès de la dégustation des lauréats de la coupe des crus de Saint-Emilion le 23 octobre dernier, « Terre de Vins » s’associe aux vins de Pomerol pour proposer ce lundi 2 novembre de 18h à 21h30 au Faust, sous le pont Alexandre III, une dégustation des talentueux vins de 18 propriétés de l’appellation. A ne rater sous aucun prétexte !

Une véritable pépite. Sur la rive droite bordelaise, Pomerol est mondialement renommée grâce à des noms comme les châteaux Petrus, Le Pin ou la Conseillante notamment. Si l’appellation n’est l’objet d’aucun classement, les propriétés, aux superficies souvent modestes, y pratiquent une viticulture « haute couture » où l’excellence du terroir, planté majoritairement de merlot, engendre la rareté des vins. Dix-huit d’entre elles viennent dans la capitale faire découvrir au public leurs crus dans l’écrin du Faust (rive gauche), ce lundi 2 novembre de 18h à 21h30. « Terre de Vins » a donné la parole au vice-président de l’appellation, Bruno de Lambert (château de Sales) pour vous en dire un peu plus sur les trésors de Pomerol.

Quel est le but de cette dégustation ?
Le but de cette dégustation parisienne est de promouvoir notre appellation. Pomerol est petite par la taille, mais grande par le nom. Elle est encore un peu méconnue, et les personnes qui ne la connaissent pas trop ont souvent tendance à penser qu’elle se limite à quelques têtes d’affiche comme Petrus par exemple, à des prix relativement importants. Or, ce n’est pas que ça. Il faut montrer que Pomerol n’est pas inaccessible et qu’il y a de très bons vins à des prix raisonnables. Globalement, les vins présents en dégustation ce lundi à Paris se situent dans une fourchette moyenne de 20 à 50 €.

Quels seront les millésimes présentés à Paris lors de cette dégustation du 2 novembre ?
Lundi, les dégustateurs pourront découvrir une belle palette de vins sur différents millésimes et différents terroirs, de 2008 à 2013. Il y aura des vins très jeunes comme les 2013, mais aussi des 2012, très beau millésime tout en fraîcheur, fruité, sans oublier les magnifiques 2008-2009-2010.

Si vous deviez expliquer aux lecteurs quel est le style des vins de Pomerol, que diriez-vous ?
Ce sont des vins de plaisir. Quelqu’un a dit un jour : « c’est le vin qui fait aimer le vin ! » C’est une bonne définition. Les Pomerol se goûtent avec plaisir, même jeunes. Le merlot présent en fortes proportions dans nos vins trouve une parfaite adéquation avec les sols de graves plus ou moins argileuses ou sablonneuses selon les endroits. Le terroir favorise son expression pour donner des vins tout en rondeur, en charnu et en amabilité. Jeunes, sur le fruit, les crus de Pomerol vieillissent également très bien en développant des notes de champignon et truffe.

Vous évoquez le potentiel de garde des vins de Pomerol. Quel est-il ?
C’est difficile d’énoncer une règle générale. Il dépend du millésime et des propriétés. Après cinq à sept ans on atteint généralement déjà une belle maturité. Mais ça peut aller bien plus loin. Je bois encore des 1970 du château de Sales qui sont un vrai plaisir! Pour prendre une image, je dirais que la vie d’un vin est comme celle d’un humain : les vendanges sont la naissance, l’élevage en barrique la petite enfance, la mise en bouteilles la puberté avec le début de l’âge ingrat, avec une montée vers l’âge adulte qui est un plateau, puis la vieillesse. Chez les humains, à 50 ans, certains sont des petits vieux, alors que d’autres à 80 ans sont en pleine forme. De même, des vins comme les 1991-1992 commencent à décliner, alors que des 1988-1989-1990 sont encore superbes. Dans la jeunesse, certains humains sont adultes à 18 ans et d’autres sont encore des gamins à 25 ans. Pareillement, les 2004 sont bons à boire depuis deux ans alors que les 2005 n’ont eux pas encore atteint leur plénitude.

L’absence de classement est l’une des spécificités de Pomerol. Selon vous, est-ce une force ou une faiblesse ?
Sans hésitation une force ! Un classement c’est très subjectif. Personne ne conteste que Petrus est notre numéro 1. Pourquoi s’embêter avec un classement, alors qu’on n’en a pas besoin ? On est trop petits : l’appellation compte seulement 138 propriétés sur environ 800 hectares. 60 % de ces propriétés font moins de 4, 5 ha, et elles sont seulement 22 à avoir plus de 10 ha. Le classement se fait de lui-même par la loi de l’offre et la demande.

Venir à la rencontre du public, comme vous le faites à Paris, c’est une priorité pour vous ?
C’est primordial. Nous devons montrer que nous existons, et que les vins de Pomerol sont des vins qu’on peut approcher et boire. Pour prolonger la découverte de nos terroirs et de nos vins, nous organisons également une journée portes ouvertes à Pomerol le dimanche 15 novembre prochain.

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