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« Les vins de Sauternes intéressent le marché »

Auteur

La
rédaction

Date

14.04.2013

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Xavier Planty n’en doute pas, ou plutôt n’en doute plus, le millésime 2012 trouvera preneur. Et ce malgré l’annonce des trois grands crus classés et du Château Raymond-Lafon de ne pas produire leur premier vin cette année.

Pas une once d’hésitation dans la réponse de Xavier Planty. « Avant les Primeurs, on se demandait si on intéressait le marché. Aujourd’hui, on sait qu’on intéresse le marché ». Selon lui, les annonces en cascade des trois grands crus classés et du Château Raymond-Lafon n’auront pas de répercussions majeures sur les autres propriétés de l’appellation Sauternes.

Une preuve de l’intérêt pour le millésime 2012 ? « 1600 personnes étaient présentes lors de la dégustation des Primeurs au Château La Lagune, pas moins que les autres années » explique le président de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) de Sauternes et Barsac, également co-propriétaire et directeur du Château Guiraud (1er Grand cru classé de Sauternes).

« Le millésime est diversement apprécié par les dégustateurs » précise Xavier Planty. Les vins dérogent aux caractéristiques traditionnellement attendues d’un vin de Sauternes. Ce qui n’est pas nécessairement pour déplaire. « Les journalistes auraient aimé des vins plus concentrés, mais les opérateurs commerciaux, eux, apprécient la fraîcheur et la facilité à consommer ce millésime » explique le président de l’ODG.

« Le marché est là »

Que ce soit pour le marché du vrac ou en bouteille, « les vins sont là, la qualité est au rendez-vous. Les annonces successives des Châteaux Yquem, Rieussec et Suduiraut, puis du Château Raymond-Lafon n’y changeront rien » affirme Xavier Planty. Mais il concède volontiers qu’il « n’aurait pas forcément adopté cette position il y a de çà dix jours ». Désormais rassuré, il est confiant. Ces vins, « plus faciles d’accès », enthousiasmeront les amateurs de Sauternes.

Quelle stratégie pour le Château Guiraud dans tout ça ?

« La stratégie d’Yquem est respectable » reconnaît Xavier Planty. Mais le Château Guiraud se différencie de son illustre voisin. Et produira bel et bien son millésime 2012. Par quel miracle ? « L’important c’est la sélection des raisins » selon Xavier Planty. La qualité, pas la quantité, tel est son crédo. « Nous avons ramassé une très petite quantité au moment où l’on a pu bénéficier de très bonnes conditions » explique-t-il. Une exigence payante ? Il semblerait. « Nous avons un produit exceptionnel » affirme le co-propriétaire du 1er Grand cru classé. D’ailleurs, « les dégustateurs chinois qui ont goûté hier le millésime 2012 étaient enthousiastes » précise-t-il.

L’inconnue est maintenant la fixation des prix du millésime 2012. Ils seront révélés dans les semaines à venir.

Laura Bernaulte