Lundi 2 Décembre 2024
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04.02.2021
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Daniel Bulliat, viticulteur, succède à Dominique Piron après quatre ans de présidence à la tête de l’interprofession beaujolaise, conformément à l’alternance de présidence entre le négoce et le vignoble.
Dans son discours de fin de mandat, Dominique Piron rappelle les nombreux projets positifs qui ont vu le jour pendant ces quatre dernières années, ainsi que les zones d’ombre.
Terminant sa présidence dans un contexte bien particulier, il souligne que la crise sanitaire semble avoir plutôt épargné le Beaujolais, contrairement à d’autres régions, avec des chiffres identiques à ceux de l’année précédente, s’expliquant par une consommation à domicile favorable ainsi que des exportations maintenues, correspondant au changement de goût des consommateurs qui s’orientent de plus en plus vers des vins digestes et moins concentrés qu’auparavant.
Pour les projets majeurs de ces dernières années, Dominique Piron revient sur la mise en place de la stratégie de segmentation en triptyque des vins du Beaujolais : les vins de fête (le nouveau), les vins de caractère (bistronomie), et les vins d’exception (crus et autres cuvées destinées à la restauration gastronomique), destinée à contribuer à la revalorisation du Beaujolais.
L’avènement de Bienvenue en Beaujonomie en 2019, permettant de découvrir le vignoble, les vins et les vignerons le temps d’un week-end lors de déjeuners et dîners axés sur la convivialité et la bonne chère, compte parmi les succès de cette présidence, tout comme la nouvelle stratégie de communication (nouveau site, nouvelle charte graphique…)
Le plan d’aide au vignoble du Beaujolais octroyé par la Région auvergne-Rhône-Alpes en 2016 (4M€ pour 4 ans) a permis d’accompagner le changement en termes de culture et de favoriser le passage à des bonnes pratiques et des conversions en agriculture biologique.
Enfin, à l’image de ce changement dans le vignoble, l’équipe de l’interprofession s’est modifiée et étoffée : création d’un observatoire économique, recrutement d’une nouvelle directrice (Cécile Bossan-Redon a remplacé Jean Bourjade fin 2019).
Parallèlement à ces impulsions, quelques zones d’ombre planent encore sur le Beaujolais : l’arrachage est encore supérieur à la plantation, la cohésion progresse mais peut encore atteindre de nouveaux sommets.
Charge à Daniel Bulliat de prendre la suite sur certains projets phares, comme la campagne de coaching, le plan de relance du gouvernement, la Grange Charton (pépinière d’entreprises viticoles).
La nouvelle équipe : Daniel Bulliat et Philippe Bardet
Âgé de 63 ans et exploitant plus de 30 hectares en Beaujolais Villages, Chiroubles, Morgon, Côte de Brouilly, Fleurie et Moulin-à-Vent aux côtés de son épouse et de son fils aîné, Daniel Bulliat n’est pas étranger aux mandats : il a été président et vice-président de l’ODG Beaujolais-Beaujolais Villages et président fondateur de la fête des Sarmentelles depuis 32 ans.
« Depuis la dernière mandature, nous avons retrouvé une certaine sérénité. Une stratégie nouvelle s’est mise en place à Inter Beaujolais. Le vignoble est prêt pour relever les défis qui l’attendent : diversification, montée en gamme de nos vins, transition écologique, restructuration du vignoble et développement commercial. Nous devons tous ensemble poursuivre les efforts entamés en 2017 pour repositionner les vins du Beaujolais. Chaque vigneron, négociant et cave coopérative doit être responsable de son entreprise avec le souci qu’il appartient bien à un collectif. Connu dans le Beaujolais comme rassembleur et avec un discours très appuyé et partisan, mon action continuera à être passionnée pour le beaujolais que je suis », a-t-il déclaré dans la foulée de son élection.
Au menu de la nouvelle présidence figurent donc, entre autres, le renouvellement du vignoble, la poursuite de la valorisation des appellations et de l’augmentation des débouchés commerciaux, l’amélioration des revenus, et les relations avec la Bourgogne.
Daniel Bulliat sera épaulé par son vice-président Philippe Bardet, lyonnais de 61 ans, diplômé de l’EM Lyon et installé dans le Beaujolais depuis 38 ans, actuel dirigeant de la Maison Jean Loron, exploitant plus de 120 hectares en Brouilly, Régnié, Morgon, Fleurie, Juliénas, Saint-Amour et Moulin-à-Vent, ainsi que 250 hectares en Beaujolais-Villages.
Philippe Bardet a également à cœur de valoriser sa région : « nous avons entre nos mains un terroir unique qui s’épanouit sur les plus anciens granites de France. Je crois en la nouvelle génération de vignerons, audacieuse, généreuse, soucieuse de respecter nos terroirs. Nous devons tous avoir conscience que nos vins ont une valeur inestimable ».
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