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[Lyon Tasting] La maison Loron : un amour filial avec le Beaujolais et le Mâconnais

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

19.09.2017

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A moins d’un mois de la première édition de Lyon Tasting, un événement « Terre de Vins » qui se déroulera les 14 et 15 octobre au Palais de la Bourse de Lyon, gros plan sur la maison Loron en Beaujolais.

La maison Jean Loron a conservé le nom de son ancêtre fondateur, qui effectua sa première vendange en 1711 à Chénas, aujourd’hui l’un des dix crus du Beaujolais. Neuf générations plus tard, la maison s’est agrandie, à l’image de l’amour de ce terroir beaujolais et mâconnais qui anime les héritiers de la maison avec la même passion que Jean, trois siècles plus tôt.

Beaujolais, Beaujolais-Villages, Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié, Saint-Amour, Coteaux Bourguignons, Mâcon-Villages, Pouilly-Fuissé, Saint-Véran et Viré-Clessé : la déclaration d’amour est totale, ou presque.

135 hectares de vigne en propriété, trois centres de vinification, une activité de négociant-éleveur : plusieurs cordes réussies tendent l’arc de la maison, dont les flèches vont jusque sur les grandes tables de New-York ou Hong-Kong, mais également dans les Bistrots de Georges Blanc. Les reconnaissances internationales comme nationales ne manquent pas, et la Maison ne s’enferme pas pour autant dans l’élitisme, étant distribuée par la célèbre maison Hédiard comme par le non moins célèbre caviste Nicolas.

Une histoire de famille

Le château de la Pierre (produisant du Beaujolais Villages, du Brouilly et du Régnié), ainsi que le château de Bellevue à Morgon sont venues rejoindre la grande famille des propriétés des héritiers Loron, au sein de laquelle figuraient déjà le Château de Fleurie, le Domaine des Billards à Saint-Amour ou encore le domaine de la Vieille Église à Juliénas. Ce dernier a intégré les rangs de la maison au milieu du 19è siècle, lorsqu’une nouvelle église fut construite à Juliénas, laissant l’ancienne sans vocation ni fonction. Puisque la vérité christique n’habitait plus les lieux, Bacchus pris ses quartiers épicuriens dans cette « vieille église », qui se transforma en domaine sous la houlette des héritiers Loron. La fresque ornant les murs intérieurs et datant de 1954 rappelle que, quoi qu’il arrive, « in vino veritas »… Ce Juliénas se livre sur des arômes évidents de rose et de pivoine, en 2016 comme 2015, avec l’effet millésime que l’on ne présente plus pour 2015, sur une matière complexe et une texture dense capable « de ramener, ou d’amener, les gens qui ne connaissent pas le Beaujolais ou qui avaient des idées toutes faites à son sujet », remarque Philippe Bardet, président de la maison Loron.

L’actuel métayer du domaine, Pascal Granger, contemple également avec fierté et émotion les vitraux de l’église, sur lesquels figurent côte-à-côte Paul Loron, et le grand’père de Pascal. Deux générations plus tard, la petite-fille de Paul occupe la maison du domaine, et Pascal s’occupe des vignes.

Voilà ce qui les lie et qui fait la signature de la maison : une histoire d’amour entre les hommes et la terre, aux racines entremêlées et à la fidélité qui traverse le temps.

Xavier Barbet, représentant de la huitième génération et président jusqu’en 2016 (avant de passer le flambeau à Philippe Bardet), s’occupe des 4,5 hectares du Moulin-à-Vent, répartis sur les climats prestigieux de « Champ de Cour » (sols de piémont sur alluvions anciens), « les Perelles » sur des granits et « Bruyères des Thorins » (pour moitié sur granit et pour moitié sur des alluvions anciens).

La vinification à la bourguignonne (égrappage, longue macération entre 20 et 25 jours et élevage partiel en fût) révèle un profil typique de Moulin-à-Vent, avec une prédominance des fruits noirs et des épices (notamment le poivre), reposant sur une belle structure. A déguster et/ou découvrir lors de Lyon Tasting, les 14 et 15 octobre prochains, aux côtés du Morgon « Les Charmes », produit au château de Bellevue, et dominé par des arômes de fruit plus rouges que noirs, traversés par les typiques notes florales et kirschées de ce cru.

La perle noire

A côté des dignes représentants des dix crus, la famille Loron est assez fière de son dernier-né, « Jean ». Né de la rencontre du millésime 2015, si particulier, et d’une idée de mettre en avant le gamay noir, Jean est cultivé sur des vignes aux portes de Lyon, reposant sur des sols granitiques chers au gamay, puis vinifié comme ses grandes sœurs, et élevé sur lies fines. Le petit frère se révèle croquant et gourmand, sur des arômes de myrtille accompagnés de notes minérales et joliment épicées, tout en gourmandise, rondeur et souplesse. Typiquement le genre de plaisir dont raffolent les anglo-saxons, mais pas que : à côté d’une distinction argentée décernée par le magazine anglais Decanter, la même couleur orne les médailles obtenues aux concours de Lyon et de Paris, ainsi que celui de « Elle ».

Jean charme par son innocence et sa capacité à bousculer les habitudes et les goûts !

A découvrir également lors de Lyon Tasting

En plus de Jean, sur le millésime 2016, du Moulin-à-Vent et du Morgon en 2014, il sera possible de déguster le Fleurie du Château éponyme en 2015, ainsi que le Pouilly-Fuissé « Les vieux murs » en 2014, auréolé comme les autres de plusieurs récompenses, et fer de lance de l’identité mâconnaise de la maison.

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