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Les vieux champagnes : évidence ou oxymore ?

Auteur

La
rédaction

Date

15.12.2013

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C’est un peu Racine contre Corneille, le goût de l’ancien contre la modernité, l’acceptation du temps long contre le panache. Bref, une manière d’être et de penser ; à chacun ses goûts, ses champagnes.

Cela fait bien une bonne dizaine d’années que Paul-François Vranken annonce la tendance des vieux champagnes : « J’ai tous les millésimes du XXème siècle en magasin », déclarait-il au journal Le Monde en 2005. Bruno Paillard est aussi de ceux-là, « à condition que la date de dégorgement soit donnée afin que le consommateur sache véritablement depuis combien de temps le millésime est en bouteille ».

Derrière cette tendance des vieux champagnes se dissimule une nouvelle façon d’apprécier les bulles sur le repas, de ne pas enfermer le champagne à l’apéritif, et l’ouvrir un plus aux collectionneurs de millésimés. Déjà, dans les années 1950, Winston Churchill ne jurait que par le 1928 de Pol Roger ! Mais sans doute ne crachait-il pas sur un jeune champagne nerveux, festif, explosif… On est tous un peu Corneille, un peu Racine.

La Master Class « grands millésimes de champagne » débute à 15 heures ce dimanche 15 décembre. Voir le programme.

Jean-Charles Chapuzet