Accueil Vin à la télé : y a-t-il un effet « L’Amour est dans le pré » ?

Vin à la télé : y a-t-il un effet « L’Amour est dans le pré » ?

Auteur

Audrey
Marret

Date

05.10.2020

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Y a-t-il un effet promotionnel lié à « L’Amour est dans le pré » ? Pas vraiment, constate Catherine Héraud. Propriétaire du Château Saint Christoly, classé Cru Bourgeois du Médoc, « Cathy » participe à la saison 15 de la téléréalité de M6.

« Bien sûr, confirme Catherine Héraud, je n’ai pas du tout fait l’émission dans un but commercial. Ce n’est évidemment pas l’objectif ». Viticultrice dans le Médoc, Catherine Héraud fait partie des treize agriculteurs (deux femmes et onze hommes) participant à la saison 15 de « L’Amour est dans le pré », téléréalité à succès de M6.
Diffusée depuis le 14 septembre, cette saison de « L’Amour est dans le pré » est comme toujours une réussite en termes d’audimat : le 28 septembre, l’émission est restée en tête des audiences avec une moyenne de 3,6 millions de téléspectateurs sur les deux parties de soirée (soit 16,1% de part d’audience).

Avec une telle visibilité, l’émission « l’Amour est dans le pré » a-t-elle un effet commercial ? « Pratiquement aucun », avance Catherine Héraud. « On me pose souvent la question, mais non, pour l’instant il n’y a pas eu d’influence sur les commandes. » A 41 ans, « Cathy » gère seule les 18 hectares du Château Saint Christoly, classé cru bourgeois du Médoc en 2020. La production est d’abord vendue aux particuliers : « Il n’y a pas un client qui ne me connaît pas, assure la viticultrice. Je livre moi-même dans toute la France, chaque hiver. »

Soutien des clients fidèles

L’émission, largement relayée sur Twitter et Facebook, a d’ailleurs suscité nombre de messages d’acheteurs fidèles du Château Saint Christoly. « Beaucoup de ceux qui m’ont déjà rencontrée me soutiennent », remarque Catherine Héraud. Qui note cependant l’évidente distorsion entre la télévision et la vraie vie. « C’est une certaine image qui ressort à la télévision », reconnaît l’agricultrice du Médoc, touchée par les réactions de certains internautes après la diffusion (le 28 septembre) de l’épisode des speed-datings, c’est-à-dire des premières rencontres avec ses trois prétendants. « La production m’avait pourtant bien mise en garde contre les réseaux sociaux ».

Et d’un autre côté, le quotidien reste loin de cet univers. « Une cliente de nos chambres d’hôte, pourtant fan de l’émission, ne m’a même pas reconnue ! Elle m’a posé la question seulement quand elle a vu dans la salle à manger mon selfie avec Karine Le Marchand, dans un tableau. »

Dans l’entourage professionnel de Catherine Héraud, peu de réactions également pour le moment. Pour finir le tournage du bilan, sur trois jours, la viticultrice a dû reporter la fin des vendanges. « J’ai fini la dernière parcelle de cabernet sauvignon vendredi 9 octobre. » Si Catherine Héraud ne peut toujours rien dire sur l’émission, en cours de diffusion, elle se réjouit déjà de ce millésime 2020 dans le Médoc : « C’est la première fois en 21 ans que je rentre une aussi belle qualité. Même si les volumes sont moindres, les premiers jus sont très colorés, avec une extraction magnifique. »