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Clos des Centenaires, gardois, frais et hédoniste

Auteur

Anne-Sophie
Thérond

Date

18.06.2018

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Le jeune Clos des Centenaires, à Vauvert, s’est mis en scène dans son premier festival, Piano Piano. Luc Baudet et Bruno François, ses propriétaires, partagent un credo, le luxe abordable à déguster sur les bonnes tables.

Dans cette pointe sud du Gard, avec vue sur les étangs de Camargue, les oliviers centenaires entourent des vignes anciennes. Pourtant le Clos des Centenaires est un tout jeune domaine, avec un premier millésime en 2015. Il est né d’un bon voisinage et d’une vision convergente de ce terroir singulier. François Bruno et Luc Baudet ont choisi de travailler ensemble, de la vigne à la cave, pour commercialiser deux gammes. Les Centenaires, en AOP Costières de Nîmes et le Clos des Centenaires, rouges en IGP Pays d’Oc, blanc en AOP Costières de Nîmes. On retrouve ces « Centenaires » sur les cartes des restaurants et quelques cavistes, pour moitié en France, pour moitié à l’international – particulièrement en Asie – dans les pays où la table compte. « On fait des vins pour accompagner les plats, la restauration est l’entrée évidente », explique Luc Baudet, mordu de gastronomie et ami au long cours de chefs, dont les étoilés voisins, Jérôme Nutile et Serge Chenet.

Luc Baudet et Bruno François sont deux sont tout deux ingénieurs de formation. Ils ont travaillé dans de grands groupes internationaux et dans le marketing, avant d’aborder le vin. L’un a grandi dans un milieu vigneron, l’autre non ; tous deux se sont installés dans cette pointe Sud des Costières de Nîmes.

Petit-fils de viticulteur, Bruno François a suivi des cours d’œnologie à la faculté de pharmacie de Montpellier, en parallèle d’études d’ingénieur en biotechnologie. En deuxième vie professionnelle, en 2008, il rachète un domaine viticole, baptisé successivement Clos des Américains, puis Château Haute Bergerade : 18 hectares de vignes et des bâtiments qu’il a remonté pierre par pierre, qui sont aujourd’hui le Clos des Centenaires.

Luc Baudet s’est frotté les papilles aux vins de toute la France pour le Concours Général Agricole. Lorsqu’il décide de devenir vigneron, il retourne se former en œnologie à Supagro à Montpellier et se trouve un mentor œnologue en Châteauneuf-du-Pape. Il fait en 15 ans, avec ses associés, le succès du Château Mas Neuf, une référence de AOP Costières de Nîmes. Il alors décide de ne garder que 7 hectares de vignes soigneusement choisies, sur une colline de galets roulés Villafranchiens, avec une bonne orientation, pour des vignes saines et de la fraicheur. Sa rencontre avec son voisin Bruno François arrive à point nommé : ils réunissent leurs domaines pour façonner le Clos des Centenaires.

Leurs terroirs sont prometteurs, réunissant richesse minérale, de beaux galets roulés sur une argile rouge qui respire, un vent venu de la mer qui permet une régulation thermique, avec du mistral et du soleil. Pour soigner les vignes, ils utilisent les outils de l’agriculture biologique : huiles essentielles, compost biodynamique, confusion sexuelle. Pour les vendanges, ils suivent la maturité de près et font un travail uniquement manuel.

Bruno François, qui aime « le bricolage et la high–tech », a choisi des équipements pointus : cuves italiennes à remontage automatique, un système de thermorégulation en wifi pour chaque cuve. Leur cave compte aussi des intemporels : des cuves bétons (« parfaites pour l’inertie thermique »), un chai exclusivement rempli de barriques Chassin de Bourgogne.

« Avec des vignes dans un état correct, on peut bien monter le niveau en deux ans. Notre philosophie, c’est 80% du travail à la vigne, pour avoir une matière première de premier choix, puis de la précision et des décisions au moment de la vinification », explique Luc Baudet. Ils veulent produire des vins du Rhône sur la fraicheur, des vins digestes qui se marient avec finesse à la cuisine. Mission accomplie dès leur premier millésime, confirmé au fil des suivants :

Clos des Centenaires Rouge 2015, IGP Pays d’Oc, 100% grenache : épices douces sur jus de framboise, souple et long en bouche, belle promesse de garde, pour une souris d’agneau confite avec fine ratatouille.
Clos des Centenaires Rouge 2016, IGP Pays d’Oc, 60% cinsault, 40% syrah : juteux et croquant, beaucoup de fraicheur, un finale tonique… pour des raviolis frais à la niçoise.
Centenaires Blanc 2017, AOP Costières de Nîmes, 40% marsanne, 30% roussanne, 20% vermentino, 10% viognier : nez de fruits blancs, avec un pointe d’iode, en bouche, minéralité et équilibre, pour un risotto aux coques et citron.

Avec des prix de 8,90€ à 16,90€, leur gamme de 7 vins offre un « luxe abordable – pour s’ouvrir facilement pour des moments de partage et de convivialité autour de la table.

C’était tout l’esprit de premier festival Piano Piano, 14 & 15 juin, en 2 soirées, avec le pianiste jazz Jacky Terrasson, le plasticien marseillais Ben Colibri, le chef étoilé venu des Etats-Unis Hugue Dufour, les chefs de l’association Gard aux Chefs. A retrouver en juin 2019.

www.clos-des-centenaires.com
30600 VAUVERT