[EXCLUSIF] Primeurs : 10 belles surprises en avant-première

En attendant la sortie du n°53 de « Terre de Vins » le 15 mai prochain, et la divulgation de toutes nos notes et tous nos commentaires des Primeurs à Bordeaux, voici, en exclusivité, 10 belles surprises du millésime 2017. Il ne s’agit pas forcément des « stars incontournables » du vignoble girondin, mais de propriétés qui ont su bien négocier un millésime compliqué.

Saint-Estèphe
Château Lilian Ladouys
Cru Bourgeois
93/100
Le cabernet gagne du terrain, à 43%, alors que le merlot, habitué à dominer avec 60 à 65%, ne joue que pour moitié dans l’assemblage 2017. C’est intéressant car le vin gagne en densité et renforce son milieu de bouche. Côté palette, le terroir s’affirme : saveurs de racines et d’épices, une fraîcheur qui étire la bouche, des tanins déjà patiné. Plus médocain que jamais.
Sylvie Tonnaire

Pauillac
Château Lynch-Moussas
5ème Grand Cru Classé 1855
94/100
Dix ans de travail sur cette propriété et c’est un bond en avant sur ce millésime. Généreux, opulent, suave, il a beaucoup d’atouts. Bouquet complexe de guimauve à la violette, jacinthe, bois ciré, cuir fin, notes toastées fines et séductrices, tanins soyeux, délicats, on peut ajouter une ligne acidulée qui porte le jus lui donnant une belle énergie. Un coup de cœur pour ce très bon rapport qualité-prix.
Sylvie Tonnaire

Saint-Julien
Château Saint-Pierre
4ème Grand Cru Classé 1855
96/100
C’est une surprise qui n’en est plus. Au fil des ans, le château Saint-Pierre est aussi discret que bluffant. Ce 2017 restera dans les annales avec un nez qui prévient d’une grande concentration et d’une profondeur toute Saint-Julien. On retrouve le côté crayeux et pierre à fusil en bouche, le vin est debout, d’une épatante fraîcheur, avec une finale qui donne le sourire et de l’appétit. Un très grand vin !
Jean-Charles Chapuzet

Margaux
Château Dauzac
5ème Grand Cru Classé 1855
94/100
Paré d’un habit pourpre profond, il attise les papilles de son nez délicat, il hésite entre la framboise et le cassis. L’attaque est très vive, séduisante avec une explosion de fruits rouges. La fraîcheur est au rendez-vous avec de la tension et une finale saline.
Jean-Charles Chapuzet

Haut-Médoc
Château Cantemerle
5ème Grand Cru Classé 1855
95/100
Comme toujours, le nez affiche une grande finesse et un côté crayeux, fidèle au terroir de Cantemerle. L’attaque est toute en finesse, avec des tannins aussi multiples que délicats ; c’est harmonieux, intelligent, profond. Ce 2017 sera appréciable dans sa jeunesse comme après de longues années grâce à sa remarquable acidité.
Jean-Charles Chapuzet

Pessac-Léognan
Château Le Pape
93/100
Nez de mure, de myrtille, petite pointe de fumé et de graphite. Précision de grain et tension, des tanins fins et une fraicheur finale qui vient rehausser l’ensemble. Croquant et charnu. Aérien et digeste. Un Le Pape très charmeur.
Yohan Castaing

Sauternes
Château Rabaud-Promis
1er Grand Cru Classé 1855
96/100
Des notes de fougère, caillou chaud, de la fraicheur. Beau rôti sur la densité, le charnu avec des aromatiques d’abricot, de fruits exotiques, de mangue. Très beaux amers finaux. Un magnifique rôti de très grand classe. Un coup de cœur.
Yohan Castaing

Pomerol
Château Nénin
93/100
Myrtille, un peu framboise mais surtout floral, le nez s’exprime dans la retenue. Moelleux et charnu, une belle rondeur, de la souplesse pour un vin racé et parfaitement équilibré. Nénin redevient l’un des crus les plus précis et les plus charnus du quartier de Catusseau. Pour les 15 prochaines années minimum.
Yohan Castaing

Saint-Emilion Grand Cru Classé
Château Rochebelle
95/100
Pureté et élégance, une trame veloutée, un vin qui se déroule avec finesse, gourmandise… un modèle d’équilibre, qui confirme millésime après millésime l’excellent travail qui est mené sur cette petite propriété. Un vin taillé pour le plaisir et la garde, long, franc, désaltérant.
Mathieu Doumenge

Saint-Emilion Grand Cru
Château Mangot
94/100
Le château livre un vin à l’expression nette et droite. Nez splendide, profond, qui attire irrésistiblement. Fruits noirs et épices se marient. En bouche, l’élégance des tannins très veloutés ferait presque oublier la densité de matière. Beaucoup d’éclat aromatique tout en crescendo.
Jean-Michel Brouard

Retrouvez toutes les notes et tous les commentaires des Primeurs 2017 dans « Terre de Vins » n°53, en kiosques le 15 mai.