Accueil 350 000 euros d’amende requis contre 1855.com par l’AMF

350 000 euros d’amende requis contre 1855.com par l’AMF

Auteur

La
rédaction

Date

12.02.2015

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La commission de sanction de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) pointe « le non respect d’une communication financière exacte et non trompeuse ». Les ennuis s’accumulent pour feu le site de vente de vin en ligne 1855.com et son principal dirigeant, Emeric Sauty de Chalon.

La commission de sanction de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a requis mercredi contre la société Héraclès (ex SA 1855) et contre son fondateur une amende de 350 000 euros (200 000 euros pour la personne morale et 150 000 euros pour Sauty de Chalon). L’AMF a décidé d’ouvrir une enquête au début de l’année 2012, au sujet des informations financières délivrées par celle qui s’appelait encore à cette époque SA 1855. À l’issue de cette enquête, le gendarme de la bourse reproche à Héraclès et à son responsable « le non-respect d’une communication financière exacte et non trompeuse », au sujet des communiqués de presse de résultats, de la publication des comptes sociaux et d’un communiqué concernant l’acquisition du site Cave privée en 2012.

L’AMF estime que cet achat a fait l’objet d’une information privilégiée. L’opération d’achat a été lancée au mois de juillet 2012, mais était conditionnée à une levée de fond qui ne s’est produite qu’en octobre 2012.

Cité par l’AFP, Émeric Sauty de Chalon a déclaré lors de l’audience de la commission de sanction que l’AMF  » a procédé à une très belle réécriture de l’histoire », en soulignant que la situation il y a quelques années était différente. Il a évoqué le retrait, en 2011, de Jean-Pierre Meyers, mari de Françoise Bettencourt-Meyers et actionnaire historique qui a investi en quelques années autour de 10 millions d’euros. Emeric Sauty de Chalon a fait valoir qu’il s’était battu, sans avoir tiré profit de la situation, pour faire vivre la société qu’il a créé en 1995 et qui est longtemps passé comme une start-up fleuron de la vente de grands crus de Bordeaux en primeur. Également cité par l’AFP, Me Philippe Blanchetier, avocat d’Émeric Sauty de Chalon, a invité la commission des sanctions de l’AMF qui doit rendre son délibéré dans quelques semaines, à dispenser son client de toute sanction, « du fait notamment de sa difficile situation financière ».

Jean-Pierre Tamisier