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Arlett, whisky au caractère bien trempé

Auteur

Olivier
Sarazin

Date

21.11.2022

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La Distillerie Tessendier, PME familiale à Cognac et à Jarnac, lance un whisky audacieux, brassé, distillé et vieilli en Charente. Trois références sont déjà disponibles.

Les 30 000 cols commercialisés à la rentrée chez les meilleurs cavistes français sont déjà presque tous vendus ! Arlett, la nouveauté de la Distillerie Tessendier à Cognac et à Jarnac (Charente) a trouvé sa cible. « Des amateurs de single malt en quête de produits authentiques et singuliers », assure Jérôme Tessendier, le directeur général de la PME réputée pour ses cognacs (Park et Grand Breuil), son rhum (Saison), son gin et son brandy (Mr Gaston).

La maison commercialise déjà un scotch (Seven Yards) mais ce blend écossais, sec, boisé et non filtré à froid, n’est qu’affiné que trois mois en France, dans d’anciens fûts de cognac. Arlett est un enfant du cru : un whisky brassé et distillé, vieilli et embouteillé en Charente. « Il porte le prénom de ma mère et comme elle, il a du cran et du caractère ! Je me souviens d’elle servant du whisky à ses amies. C’était osé ! Les maris ne buvaient que du cognac à l’apéritif. À l’époque, dans la région, le whisky passait l’ennemi numéro 1 », se souvient Jérôme Tessendier.

Forte personnalité

Les temps ont changé. Le single malt made in France séduit les amateurs (plus d’un million de flacons écoulés en 2021). Il n’est plus tabou en terre viticole et même le pays du cognac distille des whiskies de grande qualité. Les sagas des marques Alfred Giraud (produite par la Distillerie SVE à Chevanceaux), Hériose (par Boinaud à Angeac-Champagne) Coperies (par Merlet à Saint-Sauvant) mais le pari audacieux de Bache-Gabrielsen (par Bache-Gabrielsen à Cognac) en témoignent.

Mais revenons à Arlett et à sa forte personnalité, projet dont l’élaboration a demandé presque cinq ans de travail.
« Nous souhaitions maîtriser toutes les étapes de la production, du choix de l’orge malté à la fermentation du wash, de la distillation dans nos petits alambics charentais à repasse à l’affinage dans tel ou tel type de fût. Nous avons mis en œuvre tous les savoir-faire de la maison et assimilé de nouveaux », poursuit Jérôme Tessendier.

Trois références

©Anne Lacaud

La première, « Original », titre 45 % et a vieilli trois ans sous chêne américain et en fût de bourbon. Il a une attaque franche, une bouche soyeuse avec des notes de miel, de cacao et de résineux. Prix conseillé, 43,90 € TTC.

La seconde, « Tourbé », titre 43 % et concentre 40 PPM (l’unité de mesure des phénols, ces composés aromatiques responsables du goût tourbé). Il offre iode et réglisse au nez et une « note cendrée mais aérienne en bouche », assure Jérome Tessendier. 49 € le flacon de 70 cl.

La troisième référence, enfin, s’appelle « Mizunara ». Comprenez que le distillat a trouvé ses arômes de poivre et de cardamome au contac du chêne américain, d’anciens tonneaux de bourbon puis du chêne japonais Mizunara. Comptez 55 € la bouteille.

Notez enfin que les picots de verre, sur la bouteille, sont censés représenter le capitonnage des cuves de fermentation mais aussi celui des fauteuils club et canapés Chesterfield. 30 000 autres flacons seront bientôt commercialisés, en France, mais aussi à l’export « le plus vite possible ».