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Une brassée d’actualités pour Sainte-Roseline et Les Demoiselles

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

04.04.2018

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Aurélie Bertin, à la tête de deux domaines varois de Côtes de Provence, Sainte-Roseline et les Demoisellles, investit dans le packaging et l’environnement.

Le château Sainte Roseline (110 ha de vignoble en Côtes-de-Provence produisant 500 000 bouteilles à 50% rosés, 35% rouges et 15% blancs) ne manque pas d’actualités en ce début de printemps. Il a offert à sa gamme un nouveau format mathusalem pour sa cuvée rosé Lampe de Méduse, une bouteille satinée pour les rouges Château (déjà utilisée pour les blancs et les rosés) et un nouveau flacon plus léger, modèle déposé gravé d’une rose sans étiquette et à bouchon de verre pour sa cuvée Prestige (en négoce), blanc et rosé, dédiée au circuit traditionnel et à l’export. « Il s’agit de monter en gamme sur cette cuvée tout en rendant hommage à la mère prieure qui a donné son nom au domaine ». Au XIIIe siècle, la fille aînée du Seigneur des Arcs, Roseline de Villeneuve, volait pour les pauvres la nourriture du château. Sommée de montrer ce qu’elle cachait sous son tablier, les mets clandestins se seraient transformés en roses, un miracle qui lui aurait valu d’être canonisée au 19ème siècle.

Pour ce millésime 2017 atypique, particulièrement précoce mais chaleureux, les assemblages diffèrent sur certains rosés : La Chapelle est à 55% mourvèdre complété de cinsault, grenache et rolle au lieu des 90% habituels de mourvèdre associés à la syrah, cette année réservée aux rouges. Ces derniers bénéficient désormais d’un élevage partiel en cuves bois qui ont remplacé les barriques pour plus de tension et de fruit (les rouges représentent 35% de la production). La Chapelle de Roseline blanc est également vinifiée et élevée en cuves bois.

Le domaine en conversion VDD (Vignerons en Développement Durable) depuis deux ans a enregistré une baisse des traitements à la vigne de 20%, une réduction du désherbage et zéro résidus dans le vin après analyses. « Après la certification Iso 9001, ces résultats couronnent nos efforts, estime Aurélie Bertin à la tête du domaine depuis une dizaine d’années. Outre la limitation de l’utilisation de l’eau et de l’électricité en caves, nous avons investi dans une chaîne d’embouteillage, notamment pour le recyclage de l’eau, choisi des cartons recyclés, aménagé des corridors écologiques dans les vignes pour préserver la faune et la flore et nous choisissons nos fournisseurs en fonction du critère de développement durable ».

Les nouvelles parures des Demoiselles

Quant au Château des Demoiselles acquis en 2005 par le père d’Aurélie, Bernard Teillaud (78 ha de vignes en Côtes-de-Provence produisant 320 000 bouteilles à 80% rosés, 15% rouges et 5% blancs), il continue de s’agrandir avec 9 ha plantés en 2017. Il bénéficie d’un système d’irrigation depuis l’an dernier , d’une nouvelle chaine d’embouteillage inertée depuis quelques semaines et il est également engagé dans une démarche de conversion VDD avec une certification prévue pour l’année prochaine. Les vins se sont également offerts de nouveaux habits pour le dernier millésime, un logo en forme de bastide provençale s’affichant désormais sur les bouteilles Château, et les visages des Demoiselles de Provence illuminant toute la gamme Charmes des Demoiselles.