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Cambridge règne à Lafite-Rothschild

Auteur

La
rédaction

Date

16.06.2013

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A l’occasion de la Left Bank Bordeaux Cup, le château Lafite-Rothschild accueillait cette année des étudiants d’école de commerce venus du monde entier. Le thème de la soirée : retrouver des vins à l’aveugle, les décrire, les identifier, trouver l’appellation et le millésime. Pourquoi pas un château. Un exercice « diabolique », selon le Baron de Rothschild, mais qui a impressionné les membres de la Commanderie du Bontemps, dans une atmosphère solennelle au cœur des chais circulaires de Lafite-Rothschild, aménagés pour l’occasion.

Des étudiants venus du monde entier pour un exercice « diabolique »

En compétition pour cette finale 2013 : la Wharton Business School et Yale pour les Etats-Unis, l’ESSEC et l’EDHEC pour la France, Chongqin et Hong Kong Space University pour la Chine, la Business school of Copenhague pour le Danemark, et Cambridge pour le Royaume-Uni.

« Je ne sais pas si nous aurions été capables de reconnaître ce qu’ils avaient dans leur verre. Il y a toujours une grande part de chance dans ces dégustations à l’aveugle », reconnaît Emmanuel Cruse, propriétaire du Château d’Issan, grand cru classé de Margaux et président du jury. Tandis que certains, par « une belle salinité, des notes marquées de tabac, de fruits noirs, et une longueur incomparable » s’essayaient sur un Saint-Julien 2005 du Château de Beychevelle, d’autres abordaient leur vin plutôt comme un Margaux 2002, ou un Pessac-Léognan 2000.

Cambridge sur la première marche

Après deux heures de compétition, l’équipe de Cambridge s’est vue remporter la finale haut la main, suivie par Yale et Copenhague sur le podium, tandis que les deux écoles de commerce françaises sont arrivées 4ème (EDHEC) et 6ème (ESSEC). Même si l’exercice est hasardeux, le plaisir d’intellectualiser le vin est intact. « Il n’y a rien de plus merveilleux que de voir ces jeunes qui connaissent et reconnaissent nos grands vins », s’extasie le Baron de Rothschild. « J’aime pratiquer la dégustation à l’aveugle pour m’entraîner, mais je ne le fais jamais en public », confesse t-il après la remise des prix.

Billets d’avions pour revenir à Bordeaux et magnums de Lafite-Rothschild 2002 en main, les étudiants vainqueurs, heureux, ont chanté toute la nuit, en festoyant dans les chais du château, accompagnés par tous les membres de la Commanderie du Bontemps. Des bacchanales qu’ils ne sont pas près d’oublier.

Laure Goy