Confinement : les enchères en ligne reprennent leur cours

Alors que le confinement se prolonge, les ventes aux enchères de vins ont repris chez iDealwine à un bon niveau de prix – avec quelques baisses selon les régions et à un rythme moindre.

« Nous sommes passés par toutes les phases, reconnaît Angélique de Lencquesaing, co-fondatrice d’iDealwine. Lors des premiers jours de confinement l’activité s’est arrêtée brusquement, ce qui était d’autant plus inquiétant que nous réalisons la moitié de notre activité en France. La reprise a été ensuite progressive quand les clients ont compris qu’on se battait pour assurer les commandes et maintenir les livraisons ». Préparations et stockages sont assurés par Gamba & Rota, une entreprise auboise spécialisée en stockage de vins et spiritueux qui a pourtant perdu 40% de son personnel mais « qui a été d’une réactivité incroyable ; ça a été plus compliqué pour les livraisons ». La Poste a commencé par ne plus livrer de colis de vin, même pour une bouteille, et 500 colis se sont retrouvés dans la nature sans qu’iDealwine puisse vraiment les localiser – Colissimo commence seulement à reprendre. Le site a donc basculé rapidement vers les autres prestataires Chronopost, UPS, TNT… d’autant que les ventes sont vite redevenues normales depuis début avril.

Prix en baisse, opportunités à saisir

Les ventes aux enchères qui représentent 70% de l’activité ont même affiché plus de clients, sans doute davantage disponibles, certains demandant de différer l’envoi de leurs achats après la fin du confinement – iDealwine offre d’ailleurs le stockage pendant cette période. Mais à défaut de récupérer le sourcing chez les particuliers, la fréquence des ventes a été ralentie de 3-4 par mois à 2 « pour faire durer les stocks, précise Angélique de Lencquesaing. Avec une petite équipe réduite, on traite les demandes en répondant aux clients pour préparer les dossiers, on met en avant les domaines sur le site avec des articles (la fréquentation du blog a augmenté de 25%) et on continue de commander chez nos partenaires pour les achats en direct » précise Angélique de Lencquesaing. Les expertises des vins matures pour les enchères ont en revanche été suspendues, tout comme la récupération des achats sur le site de Colombes (92) et au bar à Vins 228 litres à Paris (9ème).

Depuis le confinement, les prix des enchères de bordeaux ont marqué le pas, « ce qui peut offrir de belles opportunités notamment sur les premiers crus classés, les millésimes à plus faible notoriété ayant baissé jusqu’à 25% pour les Mouton Rothschild 1994 par exemple. En Bourgogne, les prix sont plutôt stables, notamment sur des vins qui avaient déjà fortement monté, mais ils grimpent toujours sur les vins rares. Et on constate une stabilité voire une légère baisse sur les grandes signatures du Rhône ». Au global, les étiquettes classiques résistent bien. La tendance des vins natures se confirme, maintenant des prix à un niveau élevé avec une demande soutenue d’acheteurs français mais aussi européens, asiatiques et même américains malgré des livraisons suspendues actuellement.

Concernant les achats en direct, les commandes se révèlent plus diversifiées et ciblent des vins moins chers, en dessous de 20 €, notamment des rouges légers, des blancs et des rosés. « Nous constatons une baisse du panier moyen d’environ 20% mais la bonne nouvelle est que nous gagnons de nouveaux clients ; certains, qui associaient iDealwine exclusivement à des vins chers, ont ainsi changé d’avis ».

www.idealwine.com