Conférence Millésime Bio sur le bouchon de liège du roussillon

Tandis que le salon des vins Bio, Millésime Bio, fait salle comble pendant 3 jours intensifs, une belle série de conférences sur des thèmes assez variées se termine aujourd’hui notamment avec celle sur une incroyable histoire de la relance du liège du Roussillon.Laurent Bauby, enthousiaste et plein d’énergie, nous a raconté cette aventure en avant-première, dans les allées du salon.
D’abord la technique : le liège du roussillon est très qualitatif. Il est plus veiné, plus dense que celui des landes par exemple, car il grandit plus lentement.
L’opportunité commerciale : l’usine M.A Silva, au Portugal, prête à le suivre pour acheter la matière première sur pied.
L’envie de promouvoir la région : le Roussillon regroupe pas moins de 2000 propriétaires de parcelles de forêt de chênes-lièges. Ce projet permet de relancer une économie oubliée, comme le métier qui consiste à lever le liège sur l’arbre dont on ne trouve plus de représentant en activité en France.
Si il y a déjà le domaine des Trois Orris de Joep Graler, lui aussi présent sur Millésime Bio , qui utilise le premier les bouchons du Roussillon, le débouché économique se fera dans l’année avec quelques commandes supplémentaires comme celles du Mas Amiel basé dans la vallée de l’Agly sur le terroir de Maury.
Et enfin, la préservation d’une ressource naturelle en valorisant à nouveau la forêt. Le liège est uniquement rentable dans le cas de son exploitation pour la production de bouchon de bouteille de vin. L’entretien du territoire entrainerait également une protection vis à vis des risques d’incendies.Laurent Bauby a d’autres défis encore à relever comme la certification du « bouchon roussillonnais » et la reconnaissance d’une démarche durable et bio. Espérons que la France sera à nouveau capable de produire des bouchons de liège pour ses propres Millésimes mondialement réputés !