Qui sont les consommateurs de champagne ?

Qui boit du champagne ? Le Syndicat Général des Vignerons (SGV) s’est posé la question, en général et en particulier, et a confié le soin de trouver des éléments de réponse à l’agence Market Audit.

Le consommateur de champagne aime le champagne. Rien de neuf, me direz-vous mais l’étude confirme que les habitudes de consommation du champagne en France sont bien ancrées (pour 81% des personnes interrogées dont 67% depuis plus de dix ans), et même plus que pour les amateurs de vin. Le consommateur ou la consommatrice de champagne (appelons-les « C ») s’estime « peu connaisseur » à 63%. Il a en moyenne 47 ans, plutôt CSP+ et vit en couple. Il achète 9 bouteilles par an à un prix d’environ 20 €, dont trois pour offrir, et il est prêt à dépenser 3 € de plus pour un cadeau.

Une consommation toujours festive

45% des C. se renseignent avant achat, surtout auprès de leurs proches et par le bouche à oreille mais également via les guides et magazines spécialisés et par internet. En revanche, contrairement aux achats vin qui progressent sur la toile, seuls 3% achètent du champagne via internet ; les C. dénichent d’abord leurs bouteilles en grandes surfaces, chez les producteurs et puis chez les cavistes. Sa consommation reste festive d’abord pour les anniversaires, les mariages, les baptêmes et pour fêter les bonnes nouvelles. C. consomme à 56% en famille ou entre amis, à 82% en fin d’année, et plus surprenant, plutôt à Noël ou à Pâques que pour les fêtes des pères et la Saint-Valentin, pour deux C. sur 3 à l’apéritif, pour 1 sur 2 en fin de repas et pour moins d’1 sur 5 au cours du repas. Il boit principalement du brut (62%), du rosé (41%) et du demi-sec (31%), les deux derniers chiffres étant plus élevés que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Quand C. est dans la tranche des 25-34 ans, il est sans surprise moins connaisseur et moins acheteur (6 bouteilles par an), davantage sur la consommation festive. Plus étonnant, les C. juniors boivent surtout du demi-sec (43%). Ils se renseignent encore plus avant d’acheter auprès de leurs proches et des réseaux sociaux mais n’achètent pas encore sur internet.

La surprise du demi-sec

Le profil du C. amateur de champagnes de vignerons diverge : un peu moins novice, il consomme du champagne depuis plus longtemps, est un peu plus âgé (48 ans), plus masculin et plus traditionnel. Il achète aussi un peu plus et plus cher, d’abord chez les producteurs et les cavistes. Sa consommation est lissée sur l’année et plus fréquente en famille et entre amis. « Ce qui nous a étonné au vu des résultats, c’est l’importance du demi-sec que l’on pensait passé de mode, reconnait le jeune président du SGV, Maxime Toubard. Mais également la faiblesse des ventes sur Internet et la forte demande d’informations. Fort de tous ces enseignements, nous devons être plus performants en termes pédagogiques et faire évoluer nos pratiques de vinification comme nos packagings pour inventer et ré-enchanter l’offre du vignoble ».

• 1700 personnes interrogées en mars dernier en 24 questions par internet dans toute la France
• Les profils types détaillés des consommateurs sur www.champagnesdevignerons.com