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Expo : l’empreinte du vin dans le commerce lillois

Auteur

La
rédaction

Date

24.06.2015

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Le musée de l’Hospice Comtesse, à Lille, aborde le passé marchand de la ville à travers l’exposition « A la belle enseigne. Boutiques lilloises d’autrefois », jusqu’au 19 juillet. Si la bière occupait une place primordiale dans le commerce lillois, le vin n’en était pas absent pour autant.

Lille, ville marchande. Le musée de l’Hospice Comtesse – écrin d’exception de la dernière dégustation des Crus Bourgeois organisée par « Terre de Vins » le 6 novembre dernier – consacre une exposition inédite à l’histoire du commerce lillois de la fin de l’ancien régime au début du XXe siècle. Composée de quelques trois-cents pièces, issues pour l’essentiel des collections du musée, elle dure jusqu’au 19 juillet. La bière est ancrée dans la culture lilloise, mais Lille est également une terre d’amateurs de vin. Jadis, il était déjà présent dans le commerce de la ville.
La corporation des brasseurs apparaît au XIIIe siècle à Lille. Si la bière était si répandue dans la population, c’est qu’elle permettait, du fait de la fermentation, de limiter la propagation des maladies dues à l’eau. « Au quotidien, la bière accompagne le début du repas, explique Hélène Lobir, attachée de conservation au Musée de l’Hospice Comtesse. Mais le vin lui succède vers la moitié de ce dernier, suivi du café et des liqueurs. »

Dans les estaminets, ces « salons de rafraîchissement, de conversation et de jeux, un des plaisirs communs est de boire de la bière, boisson la plus ordinaire du pays, et de fumer la pipe » décrit-elle. Plutôt réservés aux populations plus modestes, ces estaminets se distinguent des cafés, lieux de rendez-vous des élites, près de la Bourse de Lille. Là, manufacturiers, commerçants, entrepreneurs, et banquiers consomment de la bière, mais aussi du vin.

Le dimanche, pour plus de dépaysement, les familles se rendent dans les guinguettes, généralement en campagne ou hors de l’enceinte de la ville. Y est servi un petit vin aigre appelé « ginguet ». Au XIXe siècle, perdure également une autre  utilisation du vin : acheter des faveurs  ou le donner en récompense de services rendus.

Pour découvrir cette exposition dans le somptueux cadre du musée de l’Hospice Comtesse, vous avez encore jusqu’au 19 juillet ! Plus d’infos ici

Laura Bernaulte
Photo : Au Pavillon Chinois, rue de Paris, XIXe siècle (1831), BURY père.