Samedi 3 Mai 2025
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30.05.2012
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Le préfet du Var, qui s’est rendu mardi matin dans des vignes du département dévastées dimanche par la grêle, a annoncé qu’une commission d’enquête allait évaluer les dégâts et que la procédure de calamités agricoles pouvait intervenir dans un tel cas.
“La commission d’enquête se met en place pour évaluer l’ensemble des dommages subis sur les douze communes qui ont été frappées par la grêle”, a déclaré le préfet Paul Mourier à Flassans-sur-Issole où il a débuté sa visite, précisant que ce processus prendrait “plusieurs jours”.
Entre 5000 et 6000 hectares de vignes ont été touchés dimanche en fin d’après-midi dans le centre-Var par un violent orage de grêle. La récolte y est détruite de 70% à 100% selon les endroits. Pour accompagner les sinistrés, le préfet a également mis en place “une cellule d’appui pour que chaque cas bénéficie d’un traitement individualisé et de la meilleure réponse à ses préoccupations”.
Des maires lui ont demandé la reconnaissance de catastrophe naturelle “car des biens non assurables autres que les vignes ont été touchés sur leur commune”, a indiqué M. Mourier, précisant que dans cette situation, “la procédure de calamités agricoles, qui mobilise le Fonds national de garantie agricole, pouvait intervenir” dans l’indemnisation des victimes des intempéries.
Selon un premier bilan, une dizaine de caves coopératives et 30 à 40 vignerons indépendants, produisant des AOC Côte de Provence, Côteaux Varois et des Vins de Pays, ont été touchés. L’orage s’est localisé sur les communes de Pignans, Carnoules, Flassans-sur-Issole, Carcès, Besse-sur-Issole, Brignoles, Correns, Cotignac, Le Val et Montfort-sur-Argens.
D’après des professionnels rencontrés par le préfet, “ce n’est pas seulement la récolte 2012 qui est anéantie”, mais celles aussi “de 2013 et peut-être 2014 car les bois des vignes ont été profondément meurtris”. La Chambre d’Agriculture du Var a mobilisé des techniciens pour déterminer, selon son président Alain Bassino, “la manière d’agir au plus vite sur les vignes, par une taille adaptée et peut-être des produits phytosanitaires”. Une cellule de crise doit aussi répondre aux problèmes administratifs.
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