Vendredi 23 Mai 2025
Madiran ©Nicolas-Tortigue et ©Antoine Bernardin de la petite Odyssée
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21.05.2025
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Irouléguy le 13 mai en fin d’après-midi, le 19 sur les vignobles de Tursan et Gaillac, Madiran en avait déjà fait les frais : ce printemps les vignobles du Sud-Ouest n’ont pas été épargnés par la grêle.
C’est toujours au petit bonheur la chance ou la malchance. Sur le vignoble d’Irouléguy par exemple, la peur semble avoir été plus forte que le mal. Une semaine après le passage de l’orage de grêle, le bilan est moins alarmant que prévu. « On a encore du mal à mesurer l’impact et c’est bon signe, cela veut dire que les vignes ne sont pas ravagées. Globalement, sachant que le vignoble est éclaté sur un grand territoire, certaines parcelles sont touchées mais pas au point d’être alarmiste, quelques feuilles ont été percées mais la vigne devrait reprendre le dessus », explique Manon Mendy, la directrice de la cave d’Irouléguy, avant d’ajouter : « Je pense que les canons anti-grêles nous ont aussi permis d’éviter de gros dégâts ».
Plus au nord, à la cave des Vignerons de Tursan dans les Landes, l’addition est beaucoup plus salée. Un tiers du vignoble a été touché et, sur 20% de l’ensemble, il n’y aura plus rien à ramasser.
A Gaillac, tous les vignerons ont croisé les doigts mais sans avoir le même résultat. Si des domaines sont passés entre les gouttes comme Plageoles, d’autres ont été impactés comme celui des Dames de Sarrasi. « Nous évaluons les pertes à 15% sur nos 18 hectares, c’est très aléatoire, ça aurait pu être pire, ce sont des couloirs de grêle, des parcelles sont anéanties et dix mètres plus loin, la vigne est intacte, notre chance est d’avoir un vignoble épars », souligne Marie Montels.
Au Domaine de La Petite Odyssée, à Savignargue en Haute-Garonne, le vigneron Antoine Bernardin fait un constat plus amer : « Sur ma petite dizaine d’hectares, j’en ai quatre réduits à néant, il est tombé des balles de golf, et les six autres ont été touchés mais de manière moins significative, j’ai traité aussitôt à la bouille bordelaise, s’il fait beau, je vais limiter les dégâts, ce sont des vignes en forme, je perds également un chai et mon véhicule ». Sa petite vidéo sur les réseaux sociaux a fait le buzz tellement les images sont apocalyptiques.
Tout aussi apocalyptique du côté de Madiran, notamment 40% du château Montus d’Alain Brumont ou 80% des Pyrénéales de Nicolas Tortigue ont essuyé de manière radicale la grêle.
A noter que les vignobles de Fronton, Cahors ou Bergerac n’ont pas enregistré de dégâts de cet ordre…
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