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Une ambassadrice de charme en Bourgogne

Auteur

La
rédaction

Date

18.11.2011

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La 151ème vente aux enchères des Hospices de Beaune, le 20 novembre prochain, est présidée par la styliste Inès de la Fressange. Rencontre avec cette présidente de charme, égérie de L’Oréal et ambassadrice de la Maison Roger Vivier qui, à 54 ans, partage avec humour son rapport au vin.

Avez-vous toujours aimé le vin ?

Ouh là ! Que non ! Jusqu’à l’âge de trente ans je ne buvais rien .

Le souvenir de votre première goutte de vin ? Quel vin, dans quel contexte, à quel âge ?
Un ami avait dans sa cave de très grands crus, il y organisait des dîners, j’y étais allée sachant qu’ils étaient très joyeux. J’avais 30 ans et lorsqu’on lui a dit que je ne buvais pas de vin il a ri à pleine gorge sachant que je ne sortirai pas de sa cave sans apprécier un de ses trésors. Du coup pendant longtemps je savais reconnaître les bons vins : je n’avais bu que des chefs-d’œuvre.

A quel moment de la journée préférez-vous déguster un vin, où et en compagnie de qui ?
En compagnie d’un fromage !
En vérité il n’y a pas d’heure car je me souviens avoir bu un excellent Pouilly Fuissé un jour à 11:00hrs du matin pour accompagner… des huîtres ! Il faut dire que je travaillais ce jour-là depuis 5h du matin .

Votre vin coup de cœur ? Une couleur, une région viticole préférées ?
En premier j’aime les noms des vins : Aloxe-Corton, Gevrey-Chambertin, Chassagne-Montrachet, Saint-Véran mais aussi Cheval blanc, château Margaux, Chasse-Spleen…
Le talent n’a pas de région ni de couleur, ce que je préfère est l’excellence .

Quelles sensations vous évoque la dégustation de vin ?
Un lien avec l’antiquité, une ponctuation dans le raffinement.

L’accord met/vin parfait ?
Un pied de mouton sauce poulette et un clos Vougeot. Oui, bon je sais c’est personnel, on a le droit d’être originale !

Selon vous, qu’ont en commun la mode et le vin ?
La robe pardi !

Le vin peut-il justement être considéré comme une mode ?
Non, c’est un art, pas la mode .

Dans votre livre La Parisienne, vous rendez hommage aux sommeliers que vous comparez aux nez de la parfumerie de luxe, c’est un métier qui vous fascine ?
Disons que j’ai du respect pour tous les métiers et encore plus pour les virtuoses de ces métiers .

Vous avez déclaré dans Le Figaro que vous n’étiez pas une spécialiste du vin mais que vous saviez tout de même que « les rosés de Saint-Tropez ne sont pas les Ferrari de la grappe »… C’est parce que vous y êtes née ? Ou que vous n’êtes pas très rosés ?
Parce que je suis une andouille qui veux donner l’impression qu’elle y connaît quelque chose en dénigrant ce qu’elle ne connaît pas !

Qu’évoquent Beaune et la Bourgogne pour vous ?
La place Vendôme du vin : pas le plus grand terroir mais avec un prestige infini.

Quelle touche voulez-vous apporter à votre rôle de présidente de la Vente des vins des Hospices de Beaune ?
Ne comptez pas sur moi pour me contenter d’une « touche ». Je vais jouer sur tout le clavier pour faire connaître Mécénat chirurgie cardiaque qui est l’association dont je m’occupe ainsi que France Alzheimer à qui le lot du président est destiné.

Etes-vous étonnée qu’on vous ait choisi ?
C’est plutôt Mécénat qui a été choisi et Francine Leca, responsable du service de cardiologie à Necker, commandeur de la légion d’honneur, première femme professeur de médecine en France et tout ce qu’elle a fait, tous les enfants qu’elle a sauvés et le sérieux, la transparence de son association.
Moi je ne serai là que pour faire le clown !
(hum… et grâce à vous on en parle, merci !)

Source – Lucile Pinault