Samedi 14 Décembre 2024
©F.Hermine
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04.04.2022
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Une 24ème Percée du Vin jaune à la météo mitigée à Cramans mais au franc succès, parrainée par l’imitateur Laurent Gerra.
On pouvait espérer en avril une Percée du vin jaune plus douce; elle fut neigeuse le samedi, froide mais ensoleillée le dimanche. Ce qui n’a pas empêché près de 15 000 visiteurs d’assister à la mise en perce du millésime 2014. « Une petite Percée mais qui a permis moins d’attente au caveau et davantage d’échanges avec les vignerons » a précisé Jean-Charles Tissot président du CIVJ. Après la messe et la bénédiction dans l’église au ciel étoilé et grands motifs floraux, inscrite aux monuments historiques, le défilé du tonneau, puis l’adoubement sous la neige des deux nouveaux ambassadeurs du vin jaune : le président de la Percée 2022, Benoît Sermier, seul vignerons de Cramans, et le parrain de cette édition Laurent Gerra. En l’absence de Christian Vuillaume, maire de Château-Chalon et délégué aux discours, c’est Jean-Charles Tissot, président de l’interprofession des vins du Jura qui s’est chargé de lire le panégyrique du vigneron, rappelant sa passion du vin et de la gastronomie mais également pour le piano à bretelles, le synthé, les percussions tout en étant sergent chez les pompiers. « Un musicien qui a compris que les accords mets-vins étaient la clé des saveurs ». Son père, le député Jean-Marie Sermier, coopérateur à la Fruitière Vinicole d’Arbois et désormais très occupé par la chose politique lui a confié le domaine sur lequel l’a rejoint son frère Mathieu et sa femme L’aura. Ce gourmand-gourmet revendiquant une appartenance aux amis de l’os à moelle et des ris de veau, amateur de l’omelette aux champignons a 3h du mat’ et des huîtres le dimanche matin, peut se targuer du plus long mandat de président de la Percée, 3 ans au lieu de 2 pour cause de Covid, devenant « le couteau suisse de l’organisation et symbole de son engagement né de l’atavisme familial ».
Du vin jaune dans les veines
L’hommage à Laurent Gerra par Alain de Laguiche n’était pas moins prolixe, évoquant l’humoriste aux 300 personnages, libre d’esprit, et appelant à la comparaison une fresque de figues emblématiques de Le Luron à Coffe en passant par Rabelais, Gnafron, Brillat Savarin, Bocuse et Sinatra tout en rappelant qu’il était chevalier du mérite agricole et vigneron en Provence. L’imitateur évoquant l’origine jurassienne de sa mère a avoué avoir « sans doute un peu de vin jaune dans les veines. Le vin, c’est la vie et le partage, une façon d’aimer faire plaisir avec des bonnes choses...comme dans mon métier ». Et de dédier après le coup de marteau de la percée ce premier verre à son papa disparu il y a quelques jours.
Photos: F. Hermine
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