Samedi 14 Décembre 2024
©MP Delpeuch
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Date
18.04.2022
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Pseudo science ou science? Méconnue ou décriée, la géobiologie intéresse les vignerons en biodynamie, pour résoudre certains problèmes à la vigne et en cave. Témoignages.
Dans les années cinquante, un certain Dr Hartmann développe la théorie qu’un réseau quadrillé de courants, qu'il qualifie de telluriques, couvrirait l’ensemble de la surface du globe terrestre et aurait des influences sur l’humain. Ce concept est la base de la géobiologie. Le géobiologue Laurent Massini, la définit par son étymologie : « géo signifie la terre et biologie signifie l’étude du vivant. Elle étudie l’influence des rayonnements terrestres sur le vivant (plante, homme, animal, micro-organisme) mais s’intéresse également aux pollutions créées par l’homme, via les nouvelles technologies génératrices d’ondes électromagnétiques ».
Laurent Massini est avant tout microbiologiste de formation. Il a participé à des programmes de recherche sur la microbiologie des vins, réalisé des analyses et des expertises d’hygiène pour de très nombreux vignerons de la vallée du Rhône. Avec ce CV de scientifique aguerri, l’immersion dans les antres de la terre augure un exposé cartésien plutôt que de croyances. Croyances, car les seules parties bien visibles de la géobiologie sont les pierres plantées. Comme des menhirs, même si elles sont de petite taille. Installées selon un savant calcul impliquant réseaux, maillages, nœuds, champs électromagnétiques et point étoile, elles apporteront une correction aux désordres géobiologiques et énergétiques.
Ces désordres peuvent être visibles à la vigne et à la cave. Eric Plumet, du domaine La Cabote à Mondragon, explique : « Dans une vigne en particulier, nous ne nous sentions pas à l’aise et, à l’inverse, dans d’autres, nous étions bien et elles avaient meilleure allure ». Laurent a mis en évidence ces endroits et a expliqué comment régler cela. On a été impressionné par sa concentration et sa dépense d’énergie. Il a installé trois pierres levées. Depuis, nous ressentons une meilleure circulation des énergies, tout est plus fluide, les choses négatives ont changé. Pareil à la cave, où des cuves s’arrêtaient, ou ne finissaient pas leur sucre. « Cette année, toutes les fermentations se sont bien terminées. Est-ce une année favorable ? Je ne sais pas, mais depuis 1986, une cuve s’arrêtait systématiquement, pas cette année ! ». Le vigneron biodynamiste reconnaît : « Qu’on touche à quelque chose que l’on ne connaît pas. Il ne faut pas le prendre à la légère. Je sens qu’il se passe des choses qui ne s’expliquent pas ».
Pour Laurent Massini, « tous ces phénomènes sont perturbants. Nous avons une sensibilité sur ces choses-là, on le sent, on a des outils baguette et pendule, une extension du corps qui servent à amplifier, à mettre en évidence. Ces phénomènes invisibles perturbent le vivant. Mais ils sont visibles sur les arbres qui vrillent, les troncs qui se divisent en deux » . Le géobiologue avoue que cela est moins évident à voir sur la vigne. Cependant, les vignerons qui travaillent en biodynamie sont de bons observateurs de la nature, ils voient et sentent les perturbations.
À la cave, le microbiologiste s’interroge sur telle cuve qui a des problèmes et pas l’autre. « On vérifie l’hygiène et s’il n’y a pas de solutions, on se tourne vers la géobiologie et l’on s’aperçoit qu’il y a un cours d’eau souterrain ». L’installation des pierres levées (géopuncture) se fait au croisement des réseaux Hartmann et Curry appelé point étoile. Leur orientation, en fonction du champ magnétique et des forces telluriques, neutralisera les effets et leur nocivité.
Alors science ou fumisterie ? Comme la biodynamie, la radiesthésie, les guérisseurs et les coupeurs de feu, il suffirait donc d’accepter cette réalité invisible qui apporte des résultats bien tangibles.
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