Le Printemps des Liqueurs, réel et virtuel

Le 9e Printemps des Liqueurs, placée sous le thème “Agri-cultures”, va mettre en valeur deux univers indissociables du monde des liqueurs, le travail de la terre et un fort patrimoine culturel, à travers de nombreux événements réels ou virtuels dans une trentaine de maisons.

Chaque maison communiquera sur son compte Instagram et Facebook mais également sur les sites communs. “Nous pourrons recevoir au mieux quelques dizaines de visiteurs par jour sur rendez-vous mais on constate en général une forte réactivité locale pour ce genre d’événements et nous avons tous préparé des videos pour des mini-stories avec masterclasses et ateliers”, détaille le président du Syndicat Emmanuel Delafon (Chartreuse Diffusion). 33 maisons dont deux Outrermer (Habitation Clément en Martinique et Maison Isautier à La Réunion) ont répondu présentes les 28, 29 et 30 mai à cette édition un peu particulière. Elles proposent visites guidées, expositions, dégustations, masterclasses Zoom, visites virtuelles, ateliers cueillettes ou cocktails… et même un escape game virtuel. De quoi faire connaître davantage le spiritourisme qui compte déjà 2 millions de visiteurs par an dans 120 entreprises.

Les liquoristes entretiennent depuis leurs origines des liens forts avec l’agriculture de par le besoin de matières premières (fruits, plantes, herbes, fleurs, épices, racines.)… “Nous sommes liés à l’agriculture, de plus en plus durable, par des contrats d’approvisionnements, mais certains l’ont intégrée en amont en produisant des plantes rares ou difficiles à trouver comme la cerisette pour le guignolet ou la pêche de vigne, précise Franck Choisne (Combier). C’est aussi le signe d’un renouveau comme l’absinthe dont la culture a été relancée après sa réautorisation en 2011”. Le Syndicat a dénombré plus de 830 références de liqueurs en France.

Un intérêt croissant des consommateurs

En France, une cinquantaine d’entreprises à 80% des PME élaborent 89 millions de litres de liqueurs par an. A l’occasion du Printemps des Liqueurs, créé en 2005, le Syndicat a rappelé qu’elles faisaient partie des catégories montantes en matière de spiritueux. Selon le baromètre Sowine/Dynata, elles sont plébiscitées à 71% (+11 points) derrière le rhum à 82%, le whisky à 75%, et devant la vodka (66%). Elles suscitent un intérêt similaire de la part des femmes et des hommes mais surtout de la part des 18-25 ans (un sur quatre) et des connaisseurs (27%). Appréciées en digestif, seul ou sur glace, ou en cocktails mais également en food-pairing, elles bénéficient des nouvelles pratiques depuis le premier confinement, les consommateurs renouant de plus en plus avec les produits régionaux et associant les liqueurs à l’artisanat (pour 42% des personnes interrogées), au savoir-faire et aux traditions. “82% des consommateurs d’alcool sont amateurs de liqueurs et un sur cinq réalisent des cocktails à domicile, rappelle Carole Quinton (Cointreau). Les liqueurs, exhausteurs de goûts et de saveurs, sont de plus en plus utilisées par les mixologues qui tendent aussi à privilégier les circuits courts et les matières premières locales, respectant de plus en plus la saisonnalité dans leurs cartes à cocktails”.

En Grandes Surfaces, les liqueurs se sont bien maintenues avec une progression de 6% en volume (contre 4% pour le global spiritueux) alors qu’elles chutaient de 45% en CHR. “Elles profitent d’un regain d’intérêt pour les marques matrimoniales, celles qui prenaient la poussière dans le bar, car elles rappellent des souvenirs, des endroits de vacances” analyse Marie Mascré de l’agence SoWine. “Elles ont même souvent sauté une génération, confirme Edith Giffard. La catégorie redevient tendance en France alors qu’elle l’était déjà à l’étranger, notamment grâce au barmen”. Plus de la moitié de la production française de liqueurs était d’ailleurs exportée (en 2019) avant la crise sanitaire.

Programme disponible sur le site www.spiritourisme.com,
via Facebook @spiritourisme et sur Instagram (@printempsdesliqueurs)